Un premier conte de Florian Guay publié

Pendant des décennies, l’apprentissage du catéchisme était au cœur du développement personnel et académique des écoliers québécois qui devaient le connaître par cœur et compléter leur communion solennelle avec succès s’ils souhaitaient «passer» leur primaire et, un jour, se marier!

Cette histoire, comme bien d’autres, fait partie du patrimoine oral présenté depuis quelques années par Florian Guay de Saint-Léon-de-Standon, alias «Vieux Léon».

M. Guay, en collaboration avec la Société du patrimoine de Saint-Léon, lancera ce samedi 24 juin un recueil intitulé Marcher au catéchisme, dans lequel on retrouvera une retranscription complète du conte du même nom, auquel on a ajouté des annotations historiques et un DVD dans lequel on pourra voir une prestation de l’auteur pendant le symposium patrimonial et culturel de Saint-Léon, en 2014.

«La première fois que j’ai raconté cela, c’est lors du lancement du deuxième livre de ma sœur Florence à Saint-Anselme. Je ne m’attendais jamais qu’à un moment donné, on prendrait ces raconteries-là et qu’on mettrait ça dans un livre», signale l’auteur et conteur qui, à 75 ans, dit avoir un plaisir fou à présenter ses histoires au public.

Fait à noter, la page centrale du livre présente une photo d’un groupe de communiants datant de 1950. Chaque élève est numéroté et les gens sont invités à les identifier. Les réponses sont au sous-sol de l’église. «Bien des gens qui seront au lancement vont se reconnaître là-dessus», souligne la coprésidente de la Société du patrimoine de Saint-Léon, Françoise Bourgault.

Cette dernière a tenu à souligner la contribution de Florence Guay qui a porté à l’écrit le conte de son frère, ainsi que la participation de l’illustratrice Nadia Berghella, dont certains dessins d’époque agrémentent l’ouvrage également.

Se souvenir

Déguisé en écolier comme lors de sa jeunesse, Florian Guay raconte ce qu’il a vécu lors de son enfance, dans les années 1950. «Si personne n’en parle, ça va se perdre avec le reste. D’autres pourraient le faire aussi bien que moi, mais à leur façon. Je voulais aussi que des gens de mon époque revivent ce moment, car dans la vie d’un écolier de l’époque, c’était un passage très important, une initiation à la vie adulte à ce moment», poursuit le conteur.

Ce dernier, tout comme Mme Bourgault, souligne que plusieurs ont gardé un bon souvenir, d’autres moins, de cette époque où tu devais apprendre les prières en latin. «Cela faisait partie de l’examen. Il fallait être sérieux, apprendre cela par cœur et ne pas se tromper. Si tu n’avais pas passé la première fois, tu passais par défaut la seconde et cela arrivait à plusieurs.»

Pas le dernier

Françoise Bourgault et Florian Guay soulignent que d’autres histoires du Vieux Léon devraient être publiées au cours des prochains mois ou années. «C’est important de perpétuer la tradition, que ce soit oralement ou par écrit, pour que les générations futures n’oublient pas ce qui s’est passé avant.»

Rappelons que le lancement du livre Marché au catéchisme aura lieu le samedi 24 juin, à compter de 13 h 30, au sous-sol de l’église de Saint-Léon-de-Standon. 200 exemplaires de cet ouvrage ont été imprimés. On peut se le procurer au coût de 15 $ lors du lancement, puis au prix régulier de 18 $ par la suite.