Invasion russe en Ukraine : impact limité, mais présent pour Rotobec

AFFAIRES. La récente invasion de l’armée russe en -Ukraine et les sanctions économiques imposées depuis ce temps contre la Russie par la communauté internationale ont-elles un effet sur nos entreprises ?

Chez Rotobec, le président-directeur général Julien Veilleux confirme que ce conflit armé a des conséquences, mais limitées pour le moment, pour le fabricant de grappins industriels basé à Sainte-Justine.

« Ce conflit nous touche, mais pas trop pour le moment. Nous sommes toutefois conscients que cela pourrait avoir un impact dans les années à venir », indique M. Veilleux qui précise que le fabricant etcheminois a quatre gros clients en Russie. Du même souffle, il précise que ces contrats représentent seulement 2 % de leurs ventes et que ceux-ci sont remplacés par d’autres pour le moment, les ventes étant excellentes aux quatre coins de la planète.

« C’est une situation sensible, nous le reconnaissons, d’autant plus que ce ne sont pas nos clients qui ont démarré la guerre. Ce sont surtout des concessionnaires John -Deere et Sennebogen. Ce sont des entreprises qui n’achètent que des produits importés. Quand c’est du John Deere, c’est un client américain et quand ils ont un grappin Rotobec dessus, ce sont des clients canadiens », mentionne-t-il.

« Techniquement, nous aurions le droit de faire des ventes là-bas, car ce sont essentiellement des clients œuvrant dans le secteur agricole, pas dans le militaire, mais il n’y a pas de bateaux qui se rendent là pour le moment. En plus, c’est rendu difficile pour eux de faire des virements bancaires. Certains de nos clients font affaire avec des institutions bancaires européennes, mais ça reste un problème », indique-t-il.

M. Veilleux ajoute que la production à l’usine de Sainte-Justine n’est pas touchée pour le moment non plus, car les carnets de commandes sont pleins. « Les ventes en Russie sont tout simplement reportées à plus tard et on en devance d’autres à la place. Ce qui est un peu dérangeant toutefois, c’est que nous avons toujours 500 000 $ en comptes à recevoir de nos clients russes et que nous devrons attendre pour nous faire payer », poursuit-il en ajoutant qu’ils avaient également des produits prêts à livrer pour ces clients, mais que -ceux-ci devront patienter, devenant par le fait même de l’inventaire que l’entreprise doit supporter.