Les efforts se poursuivent pour améliorer l’eau des rivières

ENVIRONNEMENT. Des actions sont toujours de mise pour améliorer l’eau des rivières. Dans plusieurs régions, les organisations de bassins versants (OBV) sensibilisent régulièrement les agriculteurs sur l’utilisation de pesticides et les efforts des producteurs commencent à porter leurs fruits dans les champs.

À titre d’exemple, dans le secteur de la rivière Boyer Nord, dans Bellechasse, 13 entreprises agricoles participent à un projet collectif visant une meilleure qualité de l’eau. Les producteurs ont pour objectif commun de diminuer de 25 % les indicateurs de risque des pesticides du Québec (IRPeQ) et d’augmenter ou d’améliorer les pratiques culturales qui favorisent la diminution des pesticides sur leur entreprise.

Le bilan de 2021 est encourageant puisqu’un total de 10 fermes sur 13 ont réduit leurs indicateurs de risques des pesticides (IRPeQ) et 4 entreprises ont atteint, voire dépasser l’objectif de réduction de 25 %.

Plusieurs actions ont été entreprises dans les champs agricoles depuis 2019. Tout d’abord, 5 520 mètres de bandes riveraines ont été aménagés le long des cours d’eau. Les bandes riveraines sont un milieu tampon entre les cours d’eau et les champs agricoles. Lorsqu’elles sont aménagées, c’est-à-dire composées d’arbres et d’arbustes, elles sont plus efficaces pour retenir les particules de sol et filtrer l’eau tout en permettant ainsi de limiter le passage des pesticides du champ vers les cours d’eau.

Ensuite, les producteurs ont également augmenté leurs superficies en cultures de couverture. Ces cultures ne sont pas récoltées et, comme leur nom l’indique, elles agissent comme une couverture sur le sol de sorte que lorsqu’il pleut ou lors de la fonte des neiges au printemps, elles protègent le sol et évitent que les particules de sol, de nutriments et de pesticides se fassent entraîner par le mouvement de l’eau et se retrouvent dans les cours d’eau.

Un diagnostic de l’utilisation des pesticides, combiné à un plan d’action, a été réalisé chez les entreprises participantes, ce qui a permis de réduire l’utilisation de pesticides, dont les insecticides. La majorité des producteurs et leurs conseillers ont décidé d’augmenter le nombre de dépistages de vers fil de fer dans les champs agricoles pour utiliser des semences traitées aux insecticides uniquement lorsque c’est nécessaire. Toutefois, le temps et le coût de ce dépistage sont des freins à la réduction de ces insecticides.

Aussi, les producteurs disent avoir encore quelques difficultés à accéder à des semences non traitées chez leurs fournisseurs. La sensibilisation du milieu agricole sur les semences traitées se poursuivra pour réduire davantage l’utilisation des insecticides.