20 mois de prison pour des agressions commises sur un jeune garçon

JUSTICE. Un septuagénaire de Saint-Magloire, Marcel Brochu, a été condamné à 20 mois de prison le 6 octobre dernier au palais de justice de Montmagny pour des agressions sexuelles commises sur un jeune garçon.

Les événements reprochés à Brochu ont débuté au milieu des années 90′ alors que la victime était âgée d’à peine 13 ans. La première agression s’est produite à l’été 1993. Martin (nom fictif) réside à Armagh au moment des événements et obtient un emploi chez son agresseur à Saint-Magloire pour divers travaux sur une terre boisée. Une bonne partie de sa parenté demeure dans cette localité, dont sa grand-mère chez qui il demeure au besoin.

Il raconte que son agresseur a commencé par le forcer à baisser son pantalon avant de lui faire des attouchements. «La première fois, il m’a amené dans un champs et m’a baissé les culottes. Il m’a forcé.» Le manège s’est poursuivi pendant plusieurs mois et près d’une dizaine de fois.

Un jour, Martin a décidé qu’il en avait assez. «Il m’a déjà mis dans un coin et je me suis fâché. J’ai pris un marteau et je lui ai répondu que s’il ne me lâchait pas, j’allais le tuer. Ce fut la dernière fois.»

Après avoir vécu avec ses souvenirs pendant plusieurs années, son agresseur l’ayant incité à ne rien dire, Martin a finalement dévoilé son secret en 2014. «J’étais très renfermé et buvais beaucoup. Une de mes tantes est venue chez-moi pour me couper les cheveux et j’étais déprimé. C’est là que j’ai tout dit à ma tante.» Les démarches ont ainsi débuté pour mener à une condamnation de l’individu il y a quelques semaines.

Il a suivi les événements des derniers jours entourant les dénonciations relatives à Éric Salvail et Gilbert Rozon et estime qu’ils ont mérité toute cette publicité. Il encourage aussi les victimes d’agressions à se manifester, sa sortie lui ayant fait le plus grand bien. «C’est un gros poids de parti. Je me sens plus en forme et davantage souriant. Ce n’est plus la même chose. Depuis que j’ai parlé, je bois beaucoup moins et j’ai beaucoup moins d’angoisse. Je me suis entrainé et cela me défoulait. Je vois que je m’en sors et les gens autour de moi aussi.»

Outre une peine de 20 mois d’emprisonnement, Marcel Brochu s’est vu imposer plusieurs conditions, dont une probation de 3 ans et une interdiction de posséder des armes à feu de 10 ans. Il ne peut non plus être en contact avec des jeunes de 16 ans, fréquenter des parcs, écoles ou autre établissements qui pourraient le placer en contact avec des mineurs. Il sera inscrit à vie au Registre national des délinquants sexuels et a dû fournir un prélèvement de son ADN.