30 mois de prison pour le pédophile Luc Lacroix

Le pédophile Luc Lacroix de Saint-Damien passera les 30 prochains mois dans un pénitencier fédéral pour des actes à caractère sexuel commis pendant 17 mois, en 2009 et 2010, sur une jeune fille d’âge mineur. 

La sentence contre Lacroix, âgé de 46 ans, a été prononcée le jeudi 20 avril, au Palais de Montmagny, par le juge Sébastien Proulx. Ce dernier, dans le prononcé de sa sentence, a pris certains en compte certains facteurs atténuants comme la collaboration du coupable qui a avoué les faits après son arrestation sur son lieu de travail, le fait qu’il avait entamé volontairement une thérapie et qu’il avait pris tout le blâme pour ses gestes, sans chercher à attribuer une partie de la faute à la victime.

L’absence d’antécédents judiciaires, le risque peu élevé de récidive et les regrets de Lacroix auraient aussi pris en compte par le juge qui a invité le prévenu à poursuivre sa thérapie lors de son incarcération.

En contrepartie, le juge a fait ressortir plusieurs éléments en la défaveur de l’accusé comme le fait qu’il refusait de se considérer comme pédophile, ainsi que les nombreuses séquelles causées à la jeune fille à qui il avait demandé de garder le silence.

En plus de sa sentence, Lacroix devra respecter une panoplie de conditions à sortie du milieu carcéral. Il lui sera interdit, entre autres, de posséder des armes à feu pendant 10 ans. Il devra subir un prélèvement d’ADN à des fins d’analyse génétique et sera inscrit au registre des délinquants sexuels au Canada pour les 20 prochaines années.

Il lui sera interdit de communiquer avec la victime et devra toujours se trouver à au moins deux kilomètres de l’endroit où elle demeure. Il ne pourra, pour les dix années suivant sa libération, se trouver dans un endroit public en présence de personnes âgées de moins de 16 ans, à l’exception de son fils qu’il pourra voir sous la supervision d’une personne adulte qui est au courant de ses antécédents. Enfin, Lacroix ne pourra avoir d’emploi qui pourrait le placer en situation d’autorité sur des personnes âgées de moins de 16 ans.