Alexandre Lemay admet sa négligence

TRIBUNAL. Impliqué dans une course de rue qui a tourné au drame, en juin 2015, Alexandre Lemay de La Durantaye s’est engagé à reconnaitre sa culpabilité à deux des quatre chefs d’accusation portés contre lui, pour conduite avec les facultés affaiblies et négligence criminelle ayant causé la mort.

Le juge a toutefois accepté de reporter son verdict à une date ultérieure, le temps que les parties déterminent les termes d’une suggestion commune. Grâce à cette procédure différée, le jeune homme de 28 ans a pu rester en liberté. Il pourra ainsi continuer à occuper son emploi saisonnier jusqu’à son retour au palais de justice de Québec l’automne prochain. Le magistrat Jean Asselin a tout de même demandé à l’accusé de confirmer l’exactitude d’un résumé des faits qui remontent au 28 juin 2015.

Vers 2 h 15 cette nuit-là, après une fête chez des amis sur l’avenue des Ruisseaux, dans le secteur Pintendre à Lévis, Lemay et son ami Tommy Boissonneault, originaire de Saint-Charles, quittent chacun dans leur voiture respective de marque Acura Integra. Ils entreprennent alors une course de rue sur une distance de plus de 2 km dans les environs. Au terme de celle-ci, la victime, alors âgée de 32 ans, perd le contrôle à une intersection et fait une embardée suivie de tonneaux. Éjecté, il perdra la vie sur le terrain d’une résidence.

Lors du drame, les policiers de Lévis avaient d’abord cru à une perte de contrôle fatale, à l’angle de l’avenue des Ruisseaux et de la route Mgr-Bourget. C’est en cours d’enquête qu’il a été démontré que le drame était survenu à la suite d’une course de rue à laquelle avait participé Alexandre Lemay. Décidé à mettre ces tristes événements derrière lui, ce dernier a accepté de plaider coupable pour en finir avec les procédures qui perdurent depuis deux ans.

Le juge Asselin a consenti à l’ajournement du dossier, pour se prononcer sur la suggestion de peine que lui présenteront les parties représentées à la Couronne par le procureur Thomas Jacques et en Défense par Me Luc Picard. La cause reviendra devant la Cour, le 18 décembre, à l’étape conjointe du prononcé du verdict et de la décision sur la sentence.