Le Centre d’excellence en production porcine complètement détruit

FAITS DIVERS. Un incendie a complètement détruit le Centre d’excellence en production porcine (CEPP) de Saint-Anselme mercredi soir.

L’alerte fut donnée à 18 h 25 et les premiers sapeurs se sont rapidement dirigés sur les lieux. À leur arrivée, des flammes étaient apparentes à l’arrière du bâtiment et une épaisse fumée se dégageait du brasier.

«Nous avons tenté une attaque par la porte avant, mais nous avons dû rebrousser chemin, car la visibilité était inexistante. Nous sommes tombés en mode défensif après cela», a expliqué Bruno Carron, directeur du Service des incendies de Saint-Anselme, Sainte-Claire et Saint-Henri. Au total, ce sont près de 40 pompiers en provenance de Saint-Henri, Saint-Gervais, Sainte-Claire, Saint-Lazare et Honfleur qui sont venus prêter main-forte à ceux de Saint-Anselme. La cause de l’incendie est toujours à l’étude.

L’établissement permettait aux étudiants du Centre de formation agricole (CFA) d’avoir accès à une formation pratique et 175 bêtes ont péri lors de l’événement. Érigé en 2000, le bâtiment avait été construit sur des principes liés au rehaussement du bien-être animal avec des espaces plus larges et de l’équipement à la fine pointe.

«C’était une maternité. Des années, près d’une quarantaine d’élèves y suivaient une formation, dans les dernières années ce sont entre 15 et 20 élèves qui fréquentaient le bâtiment. Depuis près de dix ans, on recevait des immigrants provenant de la région de Montréal et pour leur formation, c’était l’endroit idéal pour les initier à la production porcine», précise le directeur du CFA, Yoland Audet.

L’établissement avait aussi développé certains partenariats au fil du temps rappelle M. Audet. « Il y avait une entreprise qui expérimentait du matériel dédié à la production porcine chez-nous, l’Université Laval avait un projet de recherche appliquée qui était en cours et d’autres projets de recherche avaient été réalisés ici.»

Reconstruction ou non

La question d’une reconstruction ou non risque de meubler bien des conversations au cours des prochains jours selon Yoland Audet. «Il faut comprendre que c’est un bâtiment qui appartient à la Commission scolaire Côte-du-Sud et qu’il était opéré par une organisation sans but lucratif. Évidemment, nous allons voir ce qui se passera du côté des assurances, mais je pense que l’idée de reconstruire n’est pas à écarter», selon lui. Rencontré sur place, le directeur général de la commission scolaire, André Chamard, verrait lui aussi d’un bon œil une reconstruction. «On a de l’intérêt, car c’est unique au Québec et fort utile dans la région. C’est un outil qui était à la fine pointe de la technologie ou presque et il avait un certain aspect attractif pour des étudiants à la recherche d’une formation. On va étudier la possibilité de reconstruire c’est certain.»