Vouloir aider lui a beaucoup nui

JUSTICE. C’est pour « rendre service » à son frère que Steeve Roy, 47 ans de Saint-Luc-de-Bellechasse, s’est fait prendre le 7 octobre dernier en possession de 28 comprimés de méthamphétamines, 5,30 grammes de poudre de méthamphétamine, 2,8 grammes de résine de cannabis et 2,38 grammes de cannabis. Il a comparu le mercredi 10 février dernier afin de faire face à des accusations de possession de cannabis et de méthamphétamines, possession de stupéfiants en vue d’en faire le trafic, et possession non autorisée d’une arme à feu.

Selon la procureure de la couronne Audrey Roy-Cloutier, le rapport présentenciel est ni négatif, ni bien positif à l’endroit de l’accusé. Ledit rapport mentionne entre autres que M. Roy banaliserait son geste et qu’il n’aurait pas fait de geste proactif pour changer son comportement. « Monsieur était un maillon parmi tant d’autres de la chaîne de consommation de drogues », a-t-elle commenté, en ajoutant que son désir de diminuer sa consommation de drogues est peut-être davantage lié à des problèmes financiers. Elle a donc suggéré une peine d’emprisonnement de 120 jours.

À la défense, son avocat Daniel Cliche se questionnait sur la nécessité d’une sentence d’emprisonnement dans l’objectif à atteindre de contrer sa dépendance. À son avis, un suivi adéquat doublé d’un grand nombre de travaux communautaires aurait été plus approprié. Qui plus est, la dernière infraction notée à son dossier judiciaire (voies de fait) remonte à 2002.

Le juge Jean Asselin a donc dû trancher. Steeve Roy a été condamné à 90 jours de prison, ainsi qu’à une probation de deux ans avec un suivi d’une année. Puisqu’on lui a accordé 30 jours de détention provisoire, il demeurera derrière les barreaux pour les deux prochains mois.

12 mois pour Frédéric Roy

Quant à son frère Frédéric Roy, 39 ans, aussi de Saint-Luc-de-Bellechasse, le verdict est tombé le jeudi 11 février. Il a été condamné à 13 mois et 12 jours de prison (12 mois en retranchant le temps purgé en détention provisoire), ainsi qu’à une probation de deux ans avec suivi d’un an. Lors de la perquisition, les policiers avaient saisi chez lui pas moins de 327 comprimés de méthamphétamines ainsi qu’une arme à feu.