3e lien à l’Est: suite logique des choses et crédibilité à rebâtir, selon Stéphanie Lachance

TRANSPORT. La décision du gouvernement Legault de s’engager à nouveau et fermement dans la construction d’un nouveau lien autoroutier à l’est de Lévis, un an après avoir enterré le projet de 3e lien autoroutier entre Lévis et Québec, réjouit la députée de Bellechasse Stéphanie Lachance qui se dit consciente que son gouvernement a une crédibilité à rebâtir envers le public et les intervenants de la région.

Mme Lachance se dit d’avis, dans un premier temps, que le travail des spécialistes de la CDPQ-Infra, qui ne recommandaient pas la mise en place d’un tel lien autoroutier du fait qu’il ne réglait pas la question de la mobilité dans la région de Québec, n’a pas été vain du fait que ceux-ci reconnaissaient la problématique de la sécurité économique et laissaient au gouvernement le soin de décider de la relance d’un tel lien.

« Le rapport de la CPDQ met en lumière la sécurité économique et à partir de là, ce qui devient concret pour nous l’est pour tout le monde », indique-t-elle en précisant que personnellement, son discours n’avait jamais changé, même après la décision de sa collègue Geneviève Guilbault d’abandonner le projet de tunnel autoroutier entre Québec et Lévis.

« Une poursuite du travail et de la réflexion s’est effectuée depuis ce temps et le rapport de la CDPQ a mis en lumière certaines choses, dont l’enjeu de sécurité en lien avec un seul lien autoroutier pour le transport des marchandises, comme c’est le cas actuellement. Dans le fond, le pont Laporte est le seul lien autoroutier pour le transport des marchandises pour tout l’Est-du-Québec, le suivant étant à Trois-Rivières », rappelle-t-elle. 

« Cela fait plusieurs décennies que l’on parle de cela, mais dans les faits, maintenant que nous avons dit cela, il est temps d’avancer. Depuis le début que je le dis, le redis et le répète, ça prend un lien à l’est, c’est essentiel pour notre économie. Nous avons un bastion d’entreprises agroalimentaires et d’industries dont nous sommes fiers dans Bellechasse et en Chaudière-Appalaches et il faut les aider. »

Crédibilité à rebâtir

Mme Lachance croit que la décision de son gouvernement de revenir à la charge avec un nouveau projet de lien autoroutier à l’est réjouit assurément beaucoup de gens et d’intervenants du milieu. Elle reconnaît toutefois que certains peuvent demeurer crédules sur ce changement de cap ainsi que sur la volonté réelle du gouvernement de procéder.

« La réflexion que nous avons eue au cours des derniers mois n’a pas été vaine. Nous savons que nous avons une crédibilité à rebâtir après de la population qui demeure sceptique et c’est légitime. Ceci dit, ce n’est pas une décision électoraliste comme certains peuvent le penser, car nous sommes à deux ans des élections et en politique, deux ans c’est long. Maintenant, notre devoir est de travailler, de suivre de près l’avancement du projet et de surtout de communiquer davantage avec les intéressés et la population », poursuit-elle. 

Comme l’annonce est récente, elle rappelle que l’échéancier reste à établir. « Il faudra présenter un nouveau plan de match. Ce qui s’est dit à ce jour et que l’on sait, c’est qu’il y a un enjeu de sécurité, que ce nouveau lien sera à l’Est de Québec. Il y a des trajectoires qui ont été avancées, mais il faudra les faire avancer et les mettre sur papier. On va laisser les spécialistes choisir le meilleur endroit où l’installer. »

Elle rappelle que son discours est le même depuis le début, qu’elle avait toujours été favorable à un troisième lien, même après l’abandon de celui-ci par son gouvernement.  

« J’ai souvent dit à tout le monde que je croisais que d’abandonner le lien autoroutier n’était pas une bonne idée. Le besoin a toujours été là, je le vis et je le vois, les entrepreneurs m’en parlent constamment. J’ai fait mes représentations à qui de droit. Comme nous sommes une coalition, c’est une grande force que nous avons, ce n’est pas tout le monde qui est nécessairement d’accord sur tout. On peut avoir des contenus divergents et en parler. On travaille ensemble, on demeure solidaires, mais on a le devoir de débattre des dossiers à l’interne et de les faire avancer. »