3e lien: sentiment de déjà-vu sur la Rive-Sud
TRANSPORTS. La nouvelle à l’effet que le Bureau de projet du 3e lien ait été dépouillé de ses employés déçoit, mais ne surprend personne dans la région. Plusieurs médias ont publié, la semaine dernière, leur constat illustrant l’absence de personnel dans le bureau aménagé à cet effet il y a six ans.
Directeur général de Développement économique Bellechasse, Alain Vallières ne cache pas son inquiétude devant cette situation. « Je suis très inquiet de savoir que personne ne travaille sur un projet. Le premier ministre Legault avait pris l’engagement de remettre l’étude sur les rails. Si le bureau de projet n’existe plus, il doit s’expliquer. Qu’on nous réponde que la Caisse de dépôt et placements fait une étude, c’est une chose, mais ça vaut aussi pour le tramway où là, le bureau de projet continue d’être financé. »
M. Vallières est au cœur d’une initiative visant à regrouper des intervenants des deux côtés du fleuve, sous la forme d’un comité qui devrait commencer ses travaux au cours des prochains jours. D’autres élus devront s’expliquer selon lui. Il ramène dans l’actualité la visite de la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, qui avait promis un comité de travail sur le transport des marchandises, notamment, lors de sa visite dans Bellechasse en mai dernier.
De son côté, le préfet de la MRC de Bellechasse, Luc Dion, est lui aussi très sévère dans son interprétation. « Ça démontre que nous sommes encore en train de nous faire endormir. Nous sommes très loin de ce que Mme Guilbault nous avait promis lors de sa visite à Saint-Lazare. Le comité de réflexion qu’elle avait envisagé ne s’est jamais formé. C’est très mal connaître les gens, bien au-delà de Bellechasse, de penser qu’on va se laisser endormir une deuxième fois. »
Préfet de la MRC Beauce-Centre, Jonathan V. Bolduc avoue lui aussi être un peu dérouté. « C’est une suite de questionnements. De l’avoir annoncé, cancellé, puis ramené sur la table, avec voitures puis sans voitures, plus rien ne me surprend là-dedans. »
La MRC de Bellechasse avait un comité qui devait travailler sur le sujet. Celui-ci n’a toutefois jamais siégé, convient Luc Dion, qui précise toutefois des éléments extérieurs sont venus retarder son évolution. « Chaque fois que l’on voulait bouger, on se faisait dire d’attendre les études ou autres. On a fait confiance et on s’est fait trahir. Je ne crois pas que cela arrivera deux fois. »