À la fois directeur général et directeur du service incendie: Claude Morin ne craint pas les défis

SAINT-RAPHAËL. Déjà directeur du service incendie des localités de Saint-Raphaël et d’Armagh et ayant été un certain temps directeur des travaux publics de Saint-Raphaël, poste qui n’existe plus officiellement, Claude Morin carbure aux défis.

Ce dernier occupe depuis quelques semaines la fonction de directeur général et greffier-trésorier à temps plein pour la municipalité de Saint-Raphaël, tout en continuant de diriger les deux services de sécurité publique.

Lors d’un récent entretien avec le journal, le principal intéressé signalait que le défi ne lui faisait pas peur, ayant déjà fait quelques intérims à la direction générale de la municipalité, notamment lors du départ de l’ancienne directrice générale Julie Roy il y a quelques années.

« Quand Julie a quitté ses fonctions, j’avais déjà vu la plupart des grosses tâches ou des gros mandats avec elle. Je lui faisais bénéficier de mon expérience de directeur général ailleurs et en revanche, elle me partageait ses connaissances du monde municipal. On travaillait ensemble et on avait une super bonne collaboration, ce qui m’a permis de bien connaître la plupart des dossiers », soutient M. Morin qui avait à ce moment reçu le soutien de l’ancien maire Gilles Breton et a travaillé un certain temps avec l’ancien directeur général Richard Tremblay.

Au départ de ce dernier, les candidats se sont succédé à la direction générale de la municipalité, M. Morin étant le septième à occuper ces fonctions en trois ans. Le dernier était Frédéric Corneau, aujourd’hui directeur général de la MRC de L’Islet, dont il avait pris la place sur une base intérimaire avant de voir sa permanence confirmée.

Question d’organisation

Quand on connaît son ordre du temps et les fonctions qu’il cumule, Claude Morin arrive-t-il à tout faire ? À cette question, le principal répond dans l’affirmative, précisant qu’il travaille l’équivalent d’une cinquantaine d’heures par semaine en tout.

« Selon ce que l’on m’a dit, j’ai un rythme et une méthode de travail qui ne sont pas standard. J’ai une façon de suivre les dossiers qui est naturelle et cela m’aide au quotidien », précise-t-il en mentionnant qu’il avait su préparer, en trois ou quatre mois, le plan technique d’investissement (PTI) de la municipalité, et ce, malgré « ses nombreux chapeaux » à la municipalité.

« Quand je suis entré aux travaux publics puis à la sécurité publique à temps plein, j’ai conservé mon emploi à TopMed, un centre de recherche où j’ai travaillé, jusqu’en juin dernier, pour assurer la transition. J’étais là une journée ou deux par semaine, je donnais des cours à la MRC ainsi qu’au Cégep. Maintenant, je suis à temps plein à la municipalité en plus de m’occuper de la sécurité publique, c’est tout. À 50 heures par semaine, j’arrive amplement à tout faire », insiste-t-il en reconnaissant que certaines périodes, comme la préparation des budgets, sont plus intenses que d’autres.

« Il n’y avait rien de fait au niveau du budget quand je suis arrivé en poste cette année, mais il est certain que le prochain sera prêt au 30 novembre prochain. Chaque mois, je travaille dedans, comme je le faisais dans le privé. Je pouvais presque dire, trois ou quatre mois avant la fin de l’année, vers où on terminerait celle-ci. Le plus gros écart que j’ai eu, c’est 1 300 $ sur des budgets pas mal plus imposants qu’ici. Je suis un peu freak des chiffres », affirme M. Morin en reconnaissant qu’à son arrivée, il y avait du travail à faire afin de redresser le fonctionnement du bureau municipal.

« Il y avait beaucoup de rattrapage à faire, car le fonctionnement du bureau était désorganisé en raison des nombreux changements de personnel à la direction. Ce n’était pas évident et Frédéric Corneau s’est retrouvé dans une situation similaire lors de son arrivée ici. Avec les nombreux changements de -DG survenus après le départ de Julie, les dossiers étaient tous mêlés, même chose pour les archives. Toute la structure fonctionnelle gouvernementale de proximité était à l’envers, il n’y avait rien qui avait du sens », ajoute-t-il en mentionnant qu’une mise à jour des dossiers a dû être faite.

Il a d’ailleurs de bons mots pour les anciens directeurs généraux Richard Tremblay et Frédéric Corneau, ajoutant que pour la période entre les deux, « c’était du grand n’importe quoi, car les gens en place ne connaissaient rien du rôle de greffier-trésorier également. Je suis accessible pour les citoyens et les groupes, on travaille fort et ça s’améliore », ajoute-t-il en rappelant que le mot d’ordre est également de ramener du dynamisme dans la localité de Saint-Raphaël.

Savoir déléguer

Claude Morin ne craint pas les défis et en ce sens, il rappelle qu’il fait de la coordination et de la gestion d’opération depuis 1992. Tout est une question d’organisation du travail selon lui, que ce soit dans une municipalité comme -Saint-Raphaël ou ailleurs. À cet égard, il souligne que chaque employé doit le rencontrer une fois par semaine pour lui faire part de son plan de match de la semaine qui s’en vient.

« Il faut faire confiance aux gens et prioriser, voir ce que l’on peut déléguer. Il faut aider les gens à progresser -là-dedans et se valoriser en voyant comment ils ont fait pour se rendre où ils sont. C’est comme cela que je procède depuis plusieurs années, dans mes emplois antérieurs et je fais la même chose depuis que je suis en poste à la municipalité de Saint-Raphaël. »

Avant son dernier emploi chez TopMed, Claude Morin rappelle qu’il avait travaillé pour le groupe Boucher Sports où il créé la bannière Groupe Atmosphère en plus d’écrire le manuel du propriétaire du groupe Atmosphère. « J’avais 27 succursales sous ma direction, de Victoriaville à Baie-Comeau sur la Rive-Nord et Matane sur la Rive-Sud du Saint-Laurent. Je gérais aussi quatre bannières, soit les Sports Experts, les Inter-sports, Atmosphère et Hockey Experts. J’arrivais à faire tout cela. »

Reconnaissance du maire

Principal allié du nouveau directeur général de sa municipalité, le maire Richard Thibault a lui aussi tenu à souligner le travail de son prédécesseur, Frédéric Corneau, qui selon lui « a fait une bonne job » en collaboration avec Claude Morin, quand il était là.

« Ils ont remis le bureau municipal et la municipalité sur ses rails, puis après le départ de Frédéric, j’étais heureux de voir que Claude était prêt à prendre la relève. On a passé plein d’entrevues. La visibilité est là, elle est apparente. Le travail de Claude paraît à tous les points de vue dans le bureau municipal et on fait bien des jaloux », -indique-t-il en rappelant que sa municipalité était due pour une certaine stabilité à la direction générale.

Propos recueillis par Éric Gourde