Accident de travail à Saint-Gervais: la CNESST dévoile ses conclusions
CONSTRUCTION. La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) retient trois causes expliquant l’accident de travail mortel survenu le 8 octobre dernier, sur un chantier de construction situé sur le 2e Rang Est, à Saint-Gervais.
Un homme de 30 ans avait alors perdu la vie après avoir été heurté par un bloc de béton sur un chantier de construction. La victime était employée par l’entreprise P.E. Pageau inc. qui avait le mandat d’y réaliser des travaux de réfection d’un ponceau.
Selon le rapport, la rupture de la sangle en fibre synthétique supportant la charge lors du levage a entraîné la chute du mur de tête au sol et son basculement sur le travailleur. Les travaux ont été effectués à proximité d’une charge suspendue et la gestion des opérations de levage et de gréage était déficiente.
Le jour de l’accident, la victime était affectée à la pose d’un mur de tête en aval d’un ponceau. Alors que le travailleur se trouvait dans l’excavation, le mur de tête a été soulevé à l’aide d’une pelle hydraulique munie d’une sangle de levage en fibre synthétique. Au moment de positionner la pièce de béton à l’endroit établi selon le plan, la sangle s’est rompue. C’est alors que le mur de tête a heurté le sol, basculé et écrasé le manœuvre. Les secours ont été appelés sur les lieux, et son décès a été constaté à l’hôpital.
Différentes mesures
À la suite de l’accident, la CNESST avait interdit les travaux de levage avec un engin de terrassement, les travaux dans l’excavation et l’utilisation des accessoires de levage présents sur le chantier. L’employeur avait ensuite fourni à la CNESST une méthode de travail pour le levage avec un engin de terrassement. La reprise des travaux avait alors été autorisée.
Pour prévenir les accidents lors de travaux de levage avec un engin de terrassement, la commission suggère différentes options. Une première est de mettre en œuvre par écrit une méthode de travail sécuritaire, connue des travailleurs concernés et rendue disponible sur le chantier, d’inspecter les élingues et les quincailleries de levage avant leur utilisation, de vérifier que la capacité maximale d’utilisation des élingues est suffisante pour le poids des charges à soulever, de s’assurer que l’élingage des charges est effectué selon des méthodes éprouvées et de définir une zone où aucune personne ne doit se trouver pendant le levage.
La CNESST transmettra les conclusions de son enquête à la Commission de la construction du Québec, à l’Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec, à l’Association de la construction du Québec, à l’Association québécoise des entrepreneurs en infrastructures, à l’Association patronale des entreprises en construction du Québec et à l’Association des entrepreneurs en construction du Québec. Elle informera également l’ensemble des associations sectorielles paritaires et des gestionnaires de mutuelles de prévention. De plus, le rapport d’enquête sera diffusé dans les établissements de formation offrant le programme de conduite d’engins de chantier.