Aqueduc, égouts, développement domiciliaire: les défis de Saint-Vallier

MUNICIPAL. Ce ne sont pas les projets qui manquent à la municipalité de Saint-Vallier. C’est ce que souligne le maire Alain Vallières à la fin de la troisième année du mandat confié au conseil municipal actuel en novembre 2021.

Après la transformation de l’église en centre multifonctionnel, projet complété en 2022, trois dossiers sont actuellement sur la table du conseil : la construction d’un réseau d’aqueduc pour le village, le rehaussement du système de traitement des eaux usées qui arrivera prochainement à la limite de sa capacité, ainsi que la mise en place d’un nouveau développement domiciliaire, sujets qui avaient été abordés avec la population locale lors d’une assemblée publique d’information tenue en avril 2024.

M. Vallières mentionne que le projet d’implantation d’un réseau d’aqueduc, dans le périmètre urbain de la municipalité, avait été lancé en 2016 par l’ancien conseil sous la direction du maire Benoit Tanguay et au sein duquel il siégeait à titre de conseiller.

Il ajoute que les recherches en eau lancées depuis ce temps, avec le concours d’une firme de géologues, n’ont pas encore donné les résultats escomptés, la municipalité n’ayant toujours pas trouvé de sources d’eau lui permettant de desservir adéquatement les besoins actuels et futurs.

« On a commencé avec la partie nord de la municipalité, notamment le long du fleuve, et nous lorgnons maintenant le côté sud, au-delà de l’autoroute 20. J’ai aussi parlé aux municipalités limitrophes à la nôtre pour voir si elles pouvaient nous aider, mais ces localités ont elles aussi plusieurs défis de développement », précise-t-il en soulignant que la disponibilité de l’eau potable risque de devenir un enjeu pour plusieurs.

Il ajoute que plus la source d’eau sera loin du périmètre urbain, plus ce sera dispendieux pour la municipalité et ses citoyens. « Les modalités du nouveau programme PRIMEAU, mis en place par le gouvernement, font en sorte que celui-ci est beaucoup plus avantageux que l’ancien programme qui était en vigueur jusqu’en 2021 », précise le maire en rappelant qu’avant de déposer un projet, la municipalité devra, au préalable, avoir trouvé de l’eau.

Soulignons qu’à l’heure actuelle, les résidents du périmètre urbain ont tous des puits artésiens, ce qui peut causer des problèmes pour certains résidents, que ce soit au niveau de la qualité ou de la quantité d’eau. « Certains se sont dotés d’un système de traitement, ce qui peut aussi poser problème, car ils ont investi d’importantes sommes là-dedans. Il faudra aussi en tenir compte lorsque si nous réalisons ce projet, car on voudra que tout le monde y soit raccordé. »

Égouts et traitement des eaux usées

Actuellement, 227 unités d’habitation se trouvent dans le périmètre urbain et sont desservies par le réseau d’égouts de la municipalité. Le projet d’aqueduc toucherait un peu plus de 200 « portes », mais le maire insiste sur l’importance de tenir compte des développements potentiels.

« Nous avons une construction neuve qui s’en vient et nous avons encore le potentiel pour une dizaine de résidences supplémentaires », affirme le maire en précisant que la municipalité lorgne aussi trois développements domiciliaires, dont un dans le secteur des chalets à l’est de son territoire et à proximité du fleuve, qui offrira une dizaine de terrains de 15 000 à 20 000 pieds carrés. Celui-ci pourrait être lancé dès 2025, la municipalité ayant obtenu toutes les autorisations nécessaires, dont celle du ministère des Affaires municipales, qui a accepté de l’ajouter au périmètre urbain actuel.

Dans cet état d’esprit, Alain Vallières mentionne que la capacité des bassins de rétention des eaux usées de la municipalité atteindra sous peu sa limite. « On a encore de la place pour traiter les eaux usées en provenance d’une vingtaine de résidences supplémentaires, mais il faut réfléchir tout de suite à l’après et ne pas attendre que ça déborde », soutient-il en précisant qu’il reste 11 terrains construisibles dans le village. Dès que ceux-ci seront occupés et que le développement domiciliaire des chalets, avec sa dizaine de résidences, sera complet, cette capacité maximale sera atteinte.

« Si on développe les deux autres secteurs visés par la suite, les défis vont apparaître et en tant que bon gestionnaire, il faut tout de suite penser à ce qui va se passer dans 10 ou 15 ans. Est-ce qu’on ajoute un troisième étang sur le site actuel ? Est-ce qu’on les relocalise ? Il faudra envisager toutes les possibilités », poursuit-il.

Tourisme et production maraîchère

Outre les projets en infrastructures et en développement domiciliaire, le maire Vallières a fait du développement touristique de sa municipalité une autre priorité. En parallèle, la promotion et la mise en valeur de la production maraîchère, sur le territoire, sont dans la mire du conseil municipal et du maire qui rencontrera les producteurs maraîchers et de petits fruits prochainement.

« Saint-Vallier, c’est le jardin que les gens de la ville n’ont pas chez eux. On souhaite leur faire découvrir cela, incluant les vergers, la fromagerie et autres. »