Cadets de la marine: 50 ans de présence dans Bellechasse

SAINT-ANSELME. Le corps de cadets de la Marine royale du Canada (CCMRC) basé à Saint-Anselme soulignait officiellement son 50^e anniversaire de fondation le 25 mai dernier par la tenue de deux activités.

Dans un premier temps, la trentaine de cadets tenait leur cérémonial de fin d’année, à l’aréna de Saint-Anselme, sous la présidence d’honneur du lieutenant-colonel Philippe R. Guidoin, CD, commandant de l’Unité régionale de soutien des cadets Est (URSC EST) comprenant le Québec et une partie de la ville d’Ottawa.

Suivait une soirée à la chandelle qui a attiré près de 150 personnes au Centre communautaire de Saint-Lazare, événement agrémenté par la musique des Voltigeurs de Québec.

Plusieurs anciens commandants, cadets, officiers et membres de la succursale navale de Saint-Anselme assistaient à cette revue annuelle. Soulignons d’ailleurs que quelques anciens cadets ont repris leurs instruments de musique pour accompagner les jeunes cadets qui ont formé une nouvelle fanfare au cours de la dernière année.

Il s’agissait de Véronica Métivier, Jean-François Ferland, Frédéric Ferland, Sandra Marceau, Nancy Marceau et l’aspirante de marine Cathy Fillion.

Cette revue annuelle a permis, comme le veut la coutume, de remettre les diverses récompenses aux cadets les plus méritants de la dernière année. Parmi ceux-ci, notons Éléna Labonté de Saint-Lazare qui a remporté la médaille Stratchona, plus haute distinction que peut recevoir un cadet. Le cadet premier-maître de 1^re classe Jean-Raphaël Tremblay, qui terminait son stage avec le corps de cadets, a également reçu trois distinctions.

Soulignons que la Ligue navale du Canada, Division du Québec, a également remis un certificat soulignant les 50 années de bénévolat réalisées par les membres de la succursale de Saint-Anselme. « La ligue navale est là pour supporter le corps de cadets. Nous sommes le comité répondant qui s’occupe des aspects autres que militaires comme les finances, la location des locaux et autres », rappelle Noëlla C. Baillargeon, secrétaire de la Ligue navale du Canada, succursale de Saint-Anselme.

Cette dernière rappelle que le côté militaire et la discipline sont sous la responsabilité de l’Unité régionale de soutien aux cadets (URSC Est), unité qui s’occupe entre autres de former les officiers, de fournir de l’équipement, comme les uniformes, et d’encadrer le programme d’enseignement », poursuit-elle.

50 ans : un fait rare

Mme Baillargeon, tout comme le lieutenant-colonel Guidoin, soutient que les corps de cadets qui franchissent le cap du demi-siècle, comme le CCMRC Bellechasse, ne sont pas légion.

« Lors de la pandémie, on ne pouvait pas tenir de rencontres de cadets, à part celles en virtuel. Nous n’avions que huit cadets à ce moment, plusieurs anciens ayant décidé de ne pas revenir par choix ou parce qu’ils avaient atteint l’âge limite de 19 ans moins un jour », précise Mme Baillargeon qui rappelle que le CCMRC Bellechasse en comptait une trentaine à la fin de sa saison 2023-2024.

« C’était important de souligner cet anniversaire, mais aussi la vitalité de la communauté de Saint-Anselme et de Bellechasse dans son ensemble. Les gens viennent de partout et ici on a la chance d’avoir un comité de parents qui est solide, avec un soutien des organismes et partenaires du milieu, incluant les élus, ce qui n’est pas le cas partout », soutient le lieutenant-colonel Guidoin.

Le CCMRC Bellechasse est déjà en préparation pour sa saison 2024-2025. La lieutenante de vaisseau Audrey Fillion reprendra la barre, en septembre, à titre de commandante pour un mandat de 3 ans en remplacement de la capitaine Sylvie Fleury qui vient de terminer un mandat similaire.

Le recrutement

Les deux intervenants rappellent que le défi d’attirer les jeunes demeure, ceux-ci ayant souvent l’embarras du choix des activités auxquelles ils peuvent prendre part ou s’inscrire.

« Bien souvent, quand nos jeunes passent à travers de leur première année et qu’ils aiment cela, ils demeurent longtemps. Ils apprennent le sens des responsabilités et sont fiers de ce qu’ils font. Ils deviennent des leaders », affirme Mme Baillargeon.

Ayant 231 corps de cadets et escadrons regroupant 12 300 jeunes de 18 ans et moins sous sa responsabilité, le lieutenant-Colonel Guidoin abonde dans le même sens, soulignant que la situation dépend d’une région à l’autre. « L’an passé à pareille date, nous avions environ 10 600 jeunes contre 12 300 cette année. Il y a un appétit pour les cadets, on voit que les jeunes restent plus longtemps qu’auparavant. »