Chambre de commerce Bellechasse-Etchemins : une fierté pour Nathalie Roy
AFFAIRES. Si elle quitte la présidence de la Chambre de commerce Bellechasse-Etchemins, Nathalie Roy entend maintenir son implication, mais à un niveau moindre, au sein de l’organisme. Le mot fierté demeure toutefois au cœur des propos de la femme d’affaires résidente de Saint-Anselme, mais native de Honfleur.
« Notre région a tout avantage à montrer qui elle est et ce qu’elle à offrir. Nous n’avons pas à envier la Beauce, L’Islet et les autres régions. Il faut être fiers de ce que nous sommes, tout simplement », a-t-elle indiqué au terme de l’assemblée générale de la CCB-E tenue à Lac-Etchemin.
Ce sentiment de fierté, on le sent aussi dans le passage de Mme Roy au sein de l’organisme qu’elle a joint dans les années 1990.
« Comme mon successeur (Jean-Pierre Bourque), je suis tombée assez tôt dans l’entrepreneuriat, ayant aussi été impliquée dans différentes organisations au niveau municipal et scolaire. La Chambre de commerce devenait une possibilité, d’autant plus que je commençais à m’intégrer au sein de l’entreprise familiale », a-t-elle rappelé en ajoutant que c’était aussi pour se me reconnecter avec les gens de la région qu’elle avait joint la Chambre de Saint-Anselme/Honfleur à l’époque.
« En m’impliquant ainsi au sein de la Chambre, c’était Nathalie Roy qui le faisait personnellement, tout en représentant l’entreprise (Distribution Alimentaire Roy). L’implication, il ne faut jamais le faire en attendant un retour financier. Si cela fait partie de nos convictions personnelles, ce sera facile et agréable, plus sincère », précise-t-elle en rappelant qu’elle avait été témoin de nombreuses transformations de la chambre de commerce qui, au fil des années, est passée d’une organisation locale (Saint-Anselme/Honfleur) à régionale avec Bellechasse, tout d’abord, puis Bellechasse-Etchemins.
« On a élargi le territoire, car des gens d’en dehors de Saint-Anselme/Honfleur voulaient se joindre à notre groupe et ne se sentaient pas légitimés de le faire, car ils n’étaient pas sur le territoire. En élargissant le territoire, on donnait l’occasion à d’autres de se joindre au groupe », signale-t-elle en reconnaissant que les chambres de commerce, peu importe leur taille, font face aux mêmes enjeux.
« Une chambre régionale a une force et une résonnance plus grande, c’est certain, mais peu importe la grandeur de la chambre, on a tous les mêmes enjeux, mais à différente échelle. Nous sommes en région, il faut que les gens encouragent nos entreprises. Notre chambre a l’avantage d’avoir un membership plus important, c’est notre force, mais les enjeux à la base sont les mêmes. »
Nombreux dossiers
Parmi les nombreux dossiers pilotés depuis son arrivée à la Chambre de commerce, Mme Roy souligne tout d’abord l’élimination des frais interurbains entre plusieurs municipalités de Bellechasse et Québec/Lévis, « dossier qui peut paraître anodin aujourd’hui, mais était un enjeu important à l’époque, même chose pour l’Internet, l’élargissement de la route 277, le dossier Rabaska et beaucoup d’autres. »
Cette dernière rappelle que la Chambre a toujours été impliquée dans tous les dossiers économiques du territoire comme la venue du gaz naturel ou le 3e lien.
« Nous n’avons pas toujours été sur la première ligne, mais la Chambre a toujours pris part aux discussions et a joué un rôle de courroie de transmission pour tous les projets qui ont vu le jour dans la région », poursuit-elle en se réjouissant de la collaboration grandissante avec les autres organismes de développement de la région comme Développement économique Bellechasse, la SADC Bellechasse-Etchemins, les carrefours jeunesse-emploi ou encore les MRC.
« Avant, chaque organisme faisait ses choses en vase clos, mais on s’aperçoit qu’il y a plein de dénominateurs communs qui nous unissent. Chacun amène ses forces pour atteindre des buts communs. C’est en travaillant ensemble que notre région est devenue forte, c’est la saveur et la couleur de notre région », insiste-t-elle en rappelant qu’elle a apprécié toutes ces années d’implication au sein de l’organisme.
« Si c’était à recommencer, je referais le même cheminement sans problème, car j’ai adoré ça. J’ai la Chambre tatouée au cœur, cela a été un plus dans ma vie. Je n’ai aucun regret et je ne suis pas gênée de me promener en Bellechasse-Etchemin en parlant de la Chambre, car je sors grandie de cette implication. C’est Nathalie Roy qui a grandi personnellement », affirme-t-elle enfin.