Collège Saint-Damien: délai ultime pour les promoteurs intéressés

ACTUALITÉS. Les deux organismes qui souhaitent faire l’acquisition du Collège Saint-Damien et ainsi sauver ce bâtiment d’une éventuelle démolition devront déposer leurs projets au plus tard le 29 mars prochain.

Ce délai supplémentaire et final a été adopté par les administrateurs du Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud réunis le mardi 23 janvier dernier à Montmagny.

Ces deux organismes sont la Fondation Saint-Joseph-de-l’Espérance, qui souhaite y aménager près de 80 logements abordables ainsi qu’un centre d’activités physiques, culturelles et sociales en collaboration avec les clubs FADOQ des régions Bellechasse et Etchemins, ainsi que La Maison des Vétérans du Canada, organisme qui aurait son siège social à Saint-Damien, mais dont les promoteurs seraient principalement originaires de la Mauricie.

Les dirigeants du Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud ont rappelé que des discussions avaient cours depuis deux ans entre ces promoteurs, la Municipalité de Saint-Damien et le CSS Côte-du-Sud, plusieurs délais ayant été consentis aux deux groupes, au cours de cette période, pour leur permettre de présenter des projets viables financièrement autant à court qu’à long terme.

Une fois la date du 29 mars passée et si aucun projet tangible n’a été déposé, le processus de démolition devrait se mettre en branle, même si celle-ci ne se fera pas avant l’été 2025, à tout le moins.

« Une des demandes qui a été déposée, par le centre de services scolaire et la municipalité de Saint-Damien auprès des acquéreurs potentiels, est que ces derniers aient un plan financier permettant d’assurer la pérennité de leur projet. On ne veut pas de retrouver d’ici trois ans avec un bâtiment dans un état d’abandon, car c’est un bâtiment qui requiert de gros investissements pour son entretien », a-t-on précisé lors de la séance du conseil d’administration du 23 janvier en rappelant que les promoteurs concernés devraient profiter de ce dernier délai pour compléter leurs montages financiers.

« À l’heure actuelle, la démolition du Collège a été autorisée et financée par le ministère de l’Éducation. Si une alternative viable peut nous être apportée, nous sommes prêts à accorder ce nouveau délai, d’autant plus qu’on ne prévoit pas la démolition pour demain matin », a également convenu le conseil d’administration du Centre de services scolaire.

Invité à commenter la situation, le président par intérim du conseil d’administration de la Fondation Saint-Joseph-de-l’Espérance, Jean-Marie Chabot, a souligné qu’une rencontre du conseil d’administration de l’organisme aura lieu au cours des prochains jours et qu’il pourra davantage commenter la position de la fondation à ce moment.

Soulignons que de son côté, la Maison des Vétérans du Canada cherche à s’établir à Saint-Damien depuis 2018, ayant tout d’abord lorgné la Maison Saint-Bernard, puis la maison mère de la Congrégation NDPS, toutes deux devenues la propriété de la municipalité, avant de se tourner vers le Collège Saint-Damien.

La viabilité, un incontournable

Invité à commenter ce nouveau développement, le maire de Saint-Damien, Sébastien Bourget, a tout d’abord souligné que la date-butoir du 29 mars était conforme aux discussions tenues récemment entre la municipalité et le Centre de services scolaire. Il rappelle lui aussi l’importance, pour les deux groupes concernés, de déposer des projets solides et démontrant une réelle pérennité dans le temps, ce qu’il n’a pas encore vu pour le moment, précise-t-il.

« Comme je le dis depuis le début, aucun des groupes, que ce soit la Maison des Vétérans ou la fondation, n’a pu démontrer qu’ils avaient le financement requis pour développer leurs projets respectifs et assurer leur pérennité dans le temps. Nous avons appuyé les deux organismes dans une nouvelle demande de prolongation de délai (…) et maintenant, ceux-ci devraient, selon moi, avoir déjà mis leur projet sur papier et être en recherche de financement, attacher son financement et démontrer sa longévité à long terme. »

M. Bourget a rappelé qu’il n’était pas question d’hypothéquer la municipalité pour des bâtiments et des projets qui ne démontrent pas une autonomie dans le temps. « C’est certain que ça va démarrer avec des subventions, mais ils devront démontrer qu’ils pourront s’autofinancer à long terme, qu’ils ne seront pas toujours à la remorque des subventions et ce sera une condition pour obtenir un appui municipal », a-t-il mentionné en rappelant également que l’un ou l’autre des projets retenus devra avoir aussi un effet bénéfique pour la communauté.