Départ de Justin Trudeau: Dominique Vien peu surprise
POLITIQUE. POLITIQUE. Députée fédérale de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis à la Chambre des Communes, Dominique Vien s’est dite nullement surprise de l’annonce de Justin Trudeau de quitter son poste de premier ministre et de chef du Parti Libéral du Canada. À l’image de ses collègues conservateurs, elle aurait toutefois préféré des élections.
« Notre action a toujours été en cohérence avec cette avenue. Nous avons déposé plusieurs motions de censure à cet effet, sauf que le Bloc et le NPD ont toujours sauvé le gouvernement de M. Trudeau », rappelle-t-elle.
Elle se questionne également sur l’attitude des partis d’opposition qui, après que la Chambre eut ajourné ses activités pour les fêtes, semblaient avoir changé leur façon de voir les choses. « C’est drôle, tout d’un coup, tout le monde était en faveur d’y aller avec des élections. Pour nous, c’était une grande déception. On pense que le temps était venu depuis longtemps que le gouvernement de M. Trudeau quitte et que nous avons de meilleures solutions pour les Canadiennes et les Canadiens. »
Mme Vien ne cache pas son inquiétude sur l’état actuel des finances publiques, une priorité pour elle. « Nous sommes fiduciaires de l’argent des Canadiens et des Québécois. Nous avons une dette qui a doublé depuis l’arrivée de M. Trudeau en 2015, aucun budget équilibré n’a été déposé depuis ce temps, c’est un scandale. On comprend qu’il y a eu une pandémie, mais les choses se sont replacées depuis. Malgré cela, le dernier annoncé avait encore doublé à la récente mise à jour économique. »
Pour elle, les services publics ne se sont pas améliorés au pays, malgré l’embauche de fonctionnaires supplémentaires. « Les gens faisaient encore la queue pour obtenir leur passeport et chez nous, les services en immigration, c’est infernal. Des gens qui devraient être en prison sont en libération conditionnelle et la sécurité à nos frontières laisse à désirer. C’est une catastrophe sur l’ensemble de l’œuvre », résume-t-elle.
Si elle déplore que l’annonce du premier ministre Trudeau de lundi prive possiblement les citoyens d’une élection avant le printemps, la prorogation du parlement jusqu’au 24 mars devrait toutefois lui permettre de demeurer davantage dans sa circonscription et d’aller à la rencontre de ses commettants.
« Il permet à son parti de se réorganiser, mais la mutinerie à l’intérieur de son parti ne date pas d’hier et le gouvernement continue de gouverner. Le seul avantage est que je pourrai demeurer dans mon comté, en attente de la prochaine élection. Heureusement, là je pourrai aller à la rencontre des citoyens dans mes 30 municipalités et villes pour échanger d’ici l’élection. C’est ce que j’aime le plus faire, de toute façon », confie-t-elle, en terminant.