Développement économique Bellechasse: soutien aux entreprises et projets d’envergure

HONFLEUR. Comme c’est maintenant coutume, Développement économique Bellechasse présentait le bilan de sa dernière année d’activités dans le cadre d’un 5 à 7 présenté le mardi 21 mai à la Salle Fleur-de-Lys à Honfleur.

Autant le président Jean-Marie Laliberté que le directeur général Alain Vallières ont tracé un bilan positif de l’année 2023 lors de laquelle les professionnels de DEB ont soutenu plus de 200 dossiers clients, dont les investissements totaux dans le milieu s’élèvent à 25 M$.

En parallèle, l’organisme est intervenu financièrement, en investissant plus de 500 000 $, via ses différents programmes, dans 37 dossiers d’entreprises, ce qui a permis le maintien ou la création d’une centaine d’emplois. L’ensemble de ces 37 projets a amené des investissements globaux totalisant plus de 2,8 M$ sur le territoire.

« C’est un bilan positif qui permet de démontrer, une fois de plus, que nous avons soutenu nos entrepreneurs de façon importante au cours de l’année 2023, que ce soit par du soutien technique ou financier. Comme il y a aussi des projets d’envergure, il est important de les accompagner là-dedans », soulignait le directeur général Alain Vallières au terme de la rencontre.

Ce dernier a ajouté qu’avec la situation économique actuelle, les défis seront encore plus grands et DÉB devra, par conséquent, être encore plus près des entrepreneurs et à l’écoute de leurs besoins.

Sans parler de récession, Alain Vallières dit sentir certaines difficultés à ce niveau, que « cela ne coule plus comme avant. »

Toujours selon M. Vallières, il est important d’aider les entreprises à s’automatiser et robotiser leurs opérations, quand c’est possible, pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre qui est toujours présente dans plusieurs secteurs et en ce sens, il se réjouit d’avoir, à la disposition des entrepreneurs, une équipe d’innovation qui est là depuis l’an dernier et que DÉB partage avec la région de Montmagny.

Gaz naturel porté

Développement économique Bellechasse a profité de l’occasion pour faire le point sur le projet de gaz naturel porté pour lequel l’organisme avait reçu une subvention gouvernementale de 186 500 $ afin de compléter l’élaboration d’un projet de station de compression de gaz naturel à Saint-Henri. Après discussion avec Énergir, l’entreprise a suggéré à DÉB de se tourner vers l’entreprise Solutions de gaz décentralisés Canada (DGSC) qui, selon M. Vallières, offre la meilleure technologie mondiale pour le transport du gaz naturel.

Les données de l’étude de faisabilité, qui est en cours, seront déposées auprès des autorités gouvernementales au cours du mois de juin.

« Ils vont toujours s’approvisionner auprès d’Énergir, selon un partenariat à établir, mais il est important que toutes les entreprises de Chaudière-Appalaches puissent bénéficier du gaz naturel. C’est un projet non pas seulement un projet pour Bellechasse et Chaudière-Appalaches, mais nous pourrons desservir des entreprises à La Pocatière et même de la Côte-de-Beaupré », indique-t-il.

Présent à l’activité de DÉB, le vice-président au développement des affaires chez DGSC, Andrew Wilkins, a confirmé que l’étude de faisabilité sera remise à DÉB en juin, pour ensuite un dépôt auprès du gouvernement par la suite. Il a ajouté qu’entre 90 et 100 clients potentiels en Chaudière-Appalaches avaient été ciblés par le biais de cette étude, ajoutant que ces entreprises pourraient selon le cas être desservies en gaz naturel.

« L’enjeu d’un tel projet est d’avoir un volume significatif pour justifier de tels investissements. Autres les clients agricoles, nous avons ciblé plusieurs clients industriels que l’on pourrait desservir. Ce sont tous des gens que nous avons visités et qui ont manifesté leur intérêt à être desservis en gaz naturel », précise-t-il en ajoutant que si le gouvernement donnait son aval, les travaux de construction de ces installations pourraient durer jusqu’à 18 mois.

Idéalement, ce projet devrait nécessiter 18 mois de travaux. M. Wilkins espère que celui-ci sera prêt en 2025, au plus tard en 2026.

Coalition pour un lien interrives

Alain Vallières est enfin revenu sur les travaux de la Coalition pour un lien interrives en mentionnant que cette dernière avait pris son envol au cours des deux dernières semaines avec l’adoption de nombreuses résolutions d’appui de la part de nombreuses MRC et des municipalités locales, dont celles de Bellechasse et des Etchemins.

« Ce sera le tour des chambres de commerce, des organismes de développement économique et des entreprises de faire la même chose. Il faut continuer à marteler le message de plus en plus fort. J’ai parlé avec Pierre Lefrançois de la MRC de la Côte-de-Beaupré qui va adopter la résolution au début du mois de juin et je vais rencontrer la MRC de l’Île-d’Orléans à ce sujet sous peu. On va sensibiliser le plus de gens possible à l’importance du transport des marchandises et de la sécurité des transports. Il est temps, au Québec, de faire preuve de vision, tout en étant conscient de la vétusté des ponts actuels. Il est certain que nous devrons avoir, d’ici 2040, une nouvelle structure qui va remplacer l’un d’eux. Ce n’est pas parce qu’on va peinturer le pont de Québec qu’il va rajeunir. Il faut se rendre à l’évidence », insiste une fois de plus M. Vallières en ajoutant qu’ils avaient confiance de bien relever ce nouveau défi et que le gouvernement entendra encore parler d’eux dans le futur.