Fondation de l’école des Appalaches: une 10e mention d’honneur est accordée

SAINTE-JUSTINE. Les responsables de la Fondation de l’école des Appalaches de Sainte-Justine, en collaboration avec l’établissement scolaire de niveau secondaire etcheminois, poursuivaient leur tradition annuelle, le jeudi 12 décembre dernier, en décernant une 10e mention d’honneur à une ancienne élève dont le souvenir sera inscrit à jamais sur les murs de l’école secondaire.

La nouvelle lauréate de cette mention d’honneur est Marie-Philip Métivier de Sainte-Justine, avocate et actuelle coordonnatrice juridique chez Avocats sans frontières Canada, organisation non gouvernementale internationale des droits de la personne financée par Affaires mondiales Canada.

Fraîchement arrivée du Mali, en Afrique, où elle était basée depuis les 9 derniers mois, Mme Métivier rejoint ainsi huit anciens élèves et une ancienne enseignante qui ont reçu une mention similaire depuis le lancement de ce projet, il y a sept ans. Cette dernière a reçu une plaque honorifique qui sera installée en permanence sur ce qu’on appelle « le mur des célébrités » de l’école secondaire, à l’entrée de l’auditorium.

Un parcours qui sort de l’ordinaire

Comme c’est la coutume, la récipiendaire s’est tout d’abord adressée à un groupe d’élèves réunis dans l’auditorium, racontant le déroulement de sa carrière d’avocate qui a débuté à la DPJ avant de se retrouver chez Avocats sans frontières Canada.

Finissante de l’école des Appalaches en 2007, Marie-Philip Métivier a étudié en inhalothérapie au Cégep avant de faire un virage à 180 degrés au niveau universitaire, obtenant un double baccalauréat en droit civil et en développement international et mondialisation de l’Université d’Ottawa, en 2014. Elle a ajouté une maîtrise en administration publique internationale de l’UQAM en 2021.

Celle qui se spécialise en droit humain, en droit international et en protection de la jeunesse (droit de l’enfant) a été assermentée par le Barreau du Québec en 2015. Après un stage en droit au Centre jeunesse de la Montérégie, elle est devenue procureure à la DPJ de la Montérégie avant de se retrouver du côté de Montréal.

« J’ai toujours voulu que mon travail puisse faire une différence dans la vie des personnes en situation de vulnérabilité. La protection de la jeunesse semblait répondre à ce besoin au départ, mais je ne me sentais pas toujours à l’aise avec la pratique à volume, en tant que procureure à la DPJ. Je n’étais pas toujours heureuse dans ce que je faisais et je sentais que ma pratique n’aidait pas toujours améliorer la condition des enfants », a-t-elle mentionné aux élèves en précisant qu’elle avait quitté la DPJ en 2018 pour une nouvelle carrière chez Avocats sans frontières Canada, organisme qui, souligne-t-elle également, vise à donner accès à la justice aux personnes en situation de vulnérabilité et dont les droits sont violés, qui est actif dans de nombreux pays en développement.

En mai 2018, elle a été déployée en tant que conseillère juridique volontaire à Port-au-Prince, en Haïti. Elle y demeurera près de neuf ans pour un mandat de neuf mois au Mali, en Afrique de l’Ouest, pays qu’elle a quitté tout récemment.

Expat à temps plein

Disant beaucoup aimer sa vie d’expatriée, Marie-Philip a dit avoir le sentiment d’être toujours en voyage et de découvrir de nouveaux pays et de nouvelles personnes tous les jours. En plus d’Haïti et du Mali, elle a aussi vécu brièvement, à titre de consultante pour la même organisation (ce qu’elle entend faire dans le futur), dans d’autres pays comme les îles Canaries, le Portugal, le Ghana où la République dominicaine où elle s’est initiée à la pratique du surf.

En janvier, elle entend reprendre son travail de consultation en matière de droits de la personne, de droit international et de l’immigration, à distance à partir du Nicaragua, pays d’Amérique Centrale où elle entend aussi apprendre l’espagnol tout en améliorant son surf, nouvel élément important d’une vie équilibrée, avouait-elle.