Histoire de l’acériculture dans Bellechasse: un cinquième tome pour Réjean Bilodeau
SAINT-DAMIEN. Profitant des récentes journées portes ouvertes tenues aux installations des Équipements d’érablière CDL à Saint-Lazare, l’auteur Réjean Bilodeau de Saint-Damien-de-Buckland a lancé le cinquième tome de sa série de volumes portant sur l’histoire de l’acériculture et des sucriers de Bellechasse.
Sous le thème « culture et technologie : diffuseurs de l’identité bellechassoise », l’auteur a axé la majorité de ses écrits sur l’aspect culture et diffusion de l’identité bellechassoise, réservant le reste aux plus récents changements technologiques, dont le nouvel évaporateur Master E de CDL, entièrement électrique et automatisé.
« Pour la première fois, j’ai beaucoup accentué mes écrits sur la culture. J’ai lu un écrit de mon ami Richard Baillargeon disant que la culture enrichit tout le monde et à cet égard, 75 pour cent de ce volume traite de culture, contre 25 pour cent pour la technologie », indique celui qui a notamment réservé 90 pages sur son écomusée bâti en 2022-2023.
« Tout l’inventaire est là-dedans, avec beaucoup de photos et quelque 35 narrations », précise-t-il en mentionnant que les personnes qui n’avaient pas encore vu son écomusée découvriront l’ensemble de celui-ci à la lecture de son livre.
S’ajoutent une centaine de pages couleur présentant toutes les personnes qui ont visité son écomusée et qui ont signé son livre d’or, reproduisant chacun des textes rédigés par les visiteurs.
La visite de l’historien américain Matt Thomas dans Bellechasse, l’an dernier, y est notamment relatée. Il consacre également une vingtaine de pages à la visite que la télévision de Radio-Canada a effectuée à son écomusée l’an dernier, un autre point tournant selon lui dans ce travail de diffusion auquel il s’adonne actuellement et qui présente Bellechasse comme berceau mondial de la technologie acéricole.
Pas un travail
Depuis 2016, Réjean Bilodeau lance un livre aux deux ans portant sur son sujet de prédilection. Il en commençait un nouveau aussitôt que le dernier était lancé. « Chaque fois, ce sont 10 000 heures de travail et de plaisir. C’est agréable à faire que de sortir de la noirceur une région qui n’a jamais eu de véritable identité auparavant. Je me suis toujours battu pour que l’acériculture soit le point d’identification principal de Bellechasse, une identité unique. Il faut la dire, la répéter et assurer sa pérennité pour l’avenir », poursuit-il en rappelant qu’il n’est pas un spécialiste en acériculture, mais qu’il avait choisi ce moyen pour donner une identité à la région de Bellechasse.
Un dernier livre ?
Ce tome 5 est-il le dernier dans la carrière d’auteur de Réjean Bilodeau ? « Après que j’aie pesé sur le piton en disant c’est correct, imprimez-le, je me suis dit c’est terminé, j’ai fini d’écrire. C’était un sentiment d’accomplissement, mais qui était suivi tout de suite après par un vide énorme. Je me disais, mais qu’est-ce que je vais faire maintenant ? Je ne dirai pas que je commence à écrire mon sixième, mais je commence à accumuler de la documentation, car c’est une histoire qui grandit et se poursuit », indique M. Bilodeau en rappelant toutefois que bien d’autres facteurs décideront de la suite, dont sa santé évidemment.
En parallèle, il s’est donné pour mandat d’assurer la pérennité du projet identitaire qu’il pilote depuis plus de dix ans. Des discussions sont en cours avec divers intervenants muséaux qui ont manifesté un intérêt envers la collection du Bellechassois. Parmi ceux-ci, le Musée de la Civilisation de Québec exposera certains de ses artéfacts, dont une casserole (pan) appartenant à Claude Rochefort de la Ferme Roclan de Saint-Michel.
« J’ai reçu plein d’offres pour le transfert de ma collection dans un futur rapproché et je suis en train d’étudier cela », indique-t-il.
Rappelons que le livre de Réjean Bilodeau, tiré à 450 exemplaires, est complètement autoédité par ce dernier et comprend 804 pages. La plupart ont trouvé preneur jusqu’ici. « Je les vends 69,95 $, taxes incluses, ce qui n’est pas cher pour le temps que j’y ai mis. Je ne fais pas cela pour l’argent, mais pour solidifier notre identité », mentionne-t-il en rappelant qu’un dollar pour chaque livre vendu sera versé à la recherche sur le cancer.