La Maison de la Famille de Bellechasse voit grand

SAINT-LAZARE. La Maison de la Famille de Bellechasse caresse quelques projets d’envergure, souhaitant à la fois bonifier les services déjà offerts, mais aussi ajouter quelques cordes à son arc. Pour parvenir à ses fins, l’organisme a acquis un terrain adjacent à ses installations et mijote même un agrandissement de celles-ci, qui pourrait même devenir un deuxième bâtiment.

« La machine est partie, mais rien n’est encore arrêté », confirme la directrice générale de la Maison de la Famille, Stéphanie Pelletier, qui précise que l’organisme a débuté par une première étape, soit l’achat du bâtiment qu’il occupe en septembre dernier.

« Nous sommes ici depuis une trentaine d’années, mais n’étions pas propriétaires. Une fois que cela a été fait, nous avons acheté le terrain d’à côté dans le but d’agrandir », précise-t-elle. « Il a fallu d’abord s’assurer que nous avions l’aval de nos bailleurs de fonds et ça s’est bien passé. Nous pouvons donc utiliser nos fonds pour de l’immobilisation. »

L’organisme est aussi à l’étape d’étudier la possibilité d’augmenter son offre de services. « Nous sommes une maison de la famille, mais aussi un centre de ressources périnatal et sommes reconnus dans les deux cas. La MRC de Bellechasse a toutefois certains besoins qui ne sont pas couverts. »

L’an dernier, la Maison de la Famille a reçu 1 993 participants et donné 941 ateliers grâce à plus de 600 heures d’implication bénévole. L’année précédente, 1 657 personnes avaient pris part aux activités et 730 ateliers ont été proposés grâce à plus de 800 heures de bénévolat. En plus d’offrir des services dans ses locaux, l’organisme s’est déplacé à Saint-Gervais, Saint-Anselme et Saint-Raphaël, en plus d’avoir tenu des activités à Saint-Léon, Saint-Michel et Saint-Malachie l’automne dernier.

Précisant que ces réflexions sont à l’état embryonnaire, Mme Pelletier estime que son organisation pourrait agir à titre de pivot entre les familles et le CISSS Chaudière-Appalaches sur certains aspects. « On ne veut pas dédoubler le CISSS, mais on pourrait offrir des services complémentaires, comme la pédiatrie sociale et autres. Nous devons avant tout voir si la population est intéressée et si des partenaires sont prêts à nous suivre, car nous aurons peut-être à agrandir de façon conséquente, si on doit ajouter une offre de service à ce que l’on fait déjà. »

Des besoins évidents

Président du conseil d’administration de l’organisme, Jonathan Lacasse indique que la direction est derrière le projet, vantant au passage l’équipe en place. « Il y avait déjà un projet d’augmenter l’offre et l’achat de la maison était aussi en pourparlers. Bellechasse est l’une des MRC ayant le plus haut taux de natalité et on souhaite offrir davantage de services et de places aux gens qui souhaitent en obtenir. C’est ça l’enjeu. Le travail fait par l’équipe, au cours de la dernière année, est remarquable et il faut amener l’organisme à un autre niveau. »

La Maison de la Famille de Bellechasse compte une dizaine de personnes parmi son personnel, en plus d’employées à temps partiel, et plusieurs bénévoles pour l’appuyer dans sa mission. Les locaux actuels n’offrent pas suffisamment d’espace pour penser à une quelconque bonification des services.

« Il y a un besoin de toute façon. Notre halte-garderie est au sous-sol, ce n’est pas très pratique. Nous offrons des services d’allaitement, de deuil et des groupes de soutien qui nécessiteraient davantage d’intimité. Plusieurs ateliers sont offerts hors de nos locaux et nous ne sommes pas bien équipés dans certains cas », résume Mme Pelletier.

Elle ajoute aussi qu’elle pourrait davantage collaborer avec d’autres organismes, ou le CLSC, souhaitant agir en complémentarité. « Il y a des angles morts qu’on aimerait couvrir où les services sont limités ou inexistants. On nous réfère des cas occasionnellement où on vient élargir notre mission première. C’est là que la pédiatrie sociale viendrait nous aider. Présentement, on ne peut répondre à tout, mais on sait qu’il y a des besoins. »

Stéphanie Pelletier ne s’en cache pas. Le monde idéal pour elle et son organisme serait un deuxième bâtiment situé sur les terrains acquis l’automne dernier. L’évaluation du projet est d’ailleurs déjà en cours. « À chacun ses fantasmes, mais le mien serait de construire un autre bâtiment et relier les deux avec un corridor. Travailler sur un bâtiment existant peut amener des surprises et pas nécessairement à moindre coût. Ce serait aussi une continuité du passé vers l’avenir. Encore là, il faut que ça réponde à des besoins », insiste-t-elle, consciente des devoirs qu’elle a à faire.

Pour Mme Pelletier, juin 2026 est un objectif réaliste pour pouvoir aller de l’avant, si les choses avancent à un bon rythme. « On doit produire un plan d’affaire sur un éventuel agrandissement et une augmentation de l’offre de services qui tiendra compte des besoins, des coûts, des partenaires potentiels et qui est prêt à nous soutenir dans ce projet-là, alors c’est où nous en sommes », mentionne-t-elle en terminant.