La mise en valeur du coupe-feu toujours dans les plans à Saint-Camille
TOURISME. Plus de 10 ans après le dévoilement du projet de Forêt de proximité, qui n’avait finalement jamais vu le jour, la Municipalité de Saint-Camille-de-Lellis revient à la charge avec un nouveau projet, plus modeste, ayant toujours pour objectif l’utilisation et la mise en valeur des terres publiques sur son territoire.
Les détails de ce projet intitulé Les camps du coupe-feu ont été dévoilés lors d’une séance publique réunissant 35 personnes le lundi 13 novembre dernier.
S’étendant sur une période de 10 ans et nécessitant des investissements évalués à 1,2 M$, celui-ci préconise le développement de trois secteurs précis du « coupe-feu » qui ont déjà été utilisés ou le sont encore « de façon sporadique et non organisée » par les citoyens de la localité et d’ailleurs.
« Le projet de forêt habitée était très ambitieux à l’époque. Pour celui-ci, nous nous sommes inspirés des travaux réalisés par le comité de Cœur villageois qui avait choisi la forêt comme élément principal du développement de notre municipalité dans les prochaines années », indique la mairesse Rachel Goupil en rappelant que la municipalité de Saint-Camille avait la chance de disposer d’une aussi grande forêt publique sur son territoire, celle-ci s’étendant sur 100 km carrés.
« Comme elle est déjà utilisée, on l’a inscrite dans le plan d’action du projet de cœur villageois, car l’idée demeure d’inviter les gens à venir chez nous et de les inciter à prolonger leur séjour en leur offrant un élément d’attraction différent », explique-t-elle.
C’est ainsi qu’au fil des mois et des discussions, un comité de réflexion portant sur ce projet a été créé l’an dernier. Celui-ci a tout d’abord identifié 10 endroits présentant un potentiel récréotouristique et après quelques réunions, un premier rapport a été déposé auprès du conseil municipal qui a ensuite procédé à l’embauche d’un consultant, Jean-François Légaré de la firme Nomade Paysage, qui allait mettre ce projet sur papier afin de le présenter aux différentes instances gouvernementales, le cas échéant, pour du financement.
« Après avoir embauché M. Légaré, on a visité six des 10 endroits ciblés au départ au printemps 2023, en collaboration de Mathieu Turcotte, aménagiste à la MRC qui nous a accompagnés dans la démarche. Une caractérisation des lieux a été réalisée et après une deuxième présentation du projet au comité en septembre, celui-ci a été dévoilé aux élus le 23 octobre puis au public le 13 novembre », précise Mme Goupil en ajoutant que de bons échanges avaient suivi la présentation publique et que l’accueil avait été plus que positif.
Trois secteurs névralgiques
Les trois secteurs visés par le projet des « camps du coupe-feu » seraient ceux de l’ancien camping, qui s’appellerait dorénavant Le camp Refuge, le Camp Saint-Jean, qui offrirait un accès facilitant à la rivière du même nom pour la pratique de diverses activités comme le canot et le kayak, ainsi que le Camp Carter, situé à proximité du ruisseau du même nom et où un sentier pédestre menant au Lac Rémillard, a un kilomètre de la route du coupe-feu, pourrait voir le jour dans le futur.
Réhabilitation et mise en valeur des sites en question, installation d’équipements divers (toilettes sèches, tables de pique-nique, abris couverts ou espaces pour feux de camp) et aménagement de sites de camping sauvage ou pouvant accueillir des VR (secteur de l’ancien camping), création de sentiers pédestres en différents endroits de même que l’installation de postes d’accueil ou de refuges rustiques pour chaque site, dans une étape subséquente, sont prévus aux trois endroits.
D’ici à ce que ces projets soient réalisés, la Municipalité et le comité chargé du dossier devront tout d’abord obtenir les droits d’utilisation pour les secteurs visés de la part du ministère des Ressources naturelles et des Forêts, une demande en ce sens ayant été déposée récemment. Des demandes d’aide financière seront ensuite déposées en fonction des programmes disponibles, la première devant l’être d’ici le 30 novembre prochain.
« Nous pourrions exploiter ce projet sur quatre saisons, il y a plein de choses à faire à ces endroits », précise la mairesse en ajoutant que ce développement se fera en respect des usages déjà présents dans le secteur, soit la chasse et l’exploitation forestière, tout en y ajoutant des activités récréotouristiques et de plein air.
Une fois les autorisations obtenues et en attendant l’aménagement des sites proposés, d’autres étapes comme l’installation d’une signalisation adéquate, le développement d’une programmation pour chaque site et la mise en place de panneaux d’interprétation, permettant aux gens d’en savoir davantage sur le coupe-feu et son histoire, sont également prévus.
« Il faudra également réfléchir au modèle de gestion que nous aurons pour ces sites et créer un organisme qui sera responsable de les développer. Ensuite, il est certain que nous chercherons à approcher différents partenaires financiers et différents ministères, afin de les mettre à contribution. La municipalité est prête à faire son effort, on le fait déjà en rendant la route plus facilement accessible aux gens », indique Mme Goupil en terminant.