L’école des Perséides maintenant ouverte

ÉDUCATION. La toute nouvelle école primaire des Perséides de Saint-Charles a finalement accueilli ses premiers élèves, ayant été officiellement été inaugurée, le mercredi 28 août, en présence de plusieurs dignitaires, dont le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville.

Construite au coût de 25 094 966 $, l’école reçoit les 280 élèves de Saint-Charles, de la maternelle à la 6e année, et compte trois classes préscolaires, douze classes primaires et l’ensemble des espaces polyvalents, sportifs et d’apprentissage normalement présents dans une école autonome.

C’est à l’automne 2019 que le Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud a formulé au ministère de l’Éducation une demande de construction d’une nouvelle école pour la Municipalité de Saint-Charles puisque l’école primaire de l’Étincelle observe une augmentation de sa clientèle de 40 % depuis 2013. Les travaux avaient débuté en mars 2023 et ont été complétés conformément à l’échéancier établi préalablement.

Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, tenait à être présent pour cette inauguration. « Une belle école a un impact positif sur la réussite scolaire. La science le dit, un environnement convivial et confortable, quand les élèves ou les enseignants se sentent bien, on sait que ça a un effet de motivation. Ça devient un facteur positif. »

La députée de Bellechasse, Stéphanie Lachance, avait elle aussi le sourire aux lèvres, lors de l’annonce. « C’est deux projets qui étaient sur la table et qui arrivent à leur terme. Du travail dans les écoles, il y en a tout le temps. Le dossier Sainte-Claire – Saint-Anselme en est un autre qui est en attente. On doit étudier d’abord la possibilité d’agrandir les deux écoles avant tout. Les budgets nécessaires n’ont toutefois pas encore été confirmés. »

Le maire de la localité, Pascal Rousseau, était naturellement ravi de ce dénouement. « Très content. Le conseil municipal précédent avait déjà entamé les pourparlers avec le Centre de services scolaire relativement au terrain et nous avons complété le dossier. Ce fut beaucoup de travail jusqu’à la toute fin, puisqu’on a dû terminer l’asphaltage et des bouts de trottoir juste à temps pour la rentrée. »

Saint-Damien, bientôt accessible

Par ailleurs, la directrice générale du Centre de services scolaire, Rachel Bégin, confirme que les élèves de Saint-Damien déménageront dans leur nouvelle école, possiblement en octobre, les travaux à cet endroit ayant suffisamment progressé. « Les élèves ont commencé l’école dans le Collège et le déménagement se fera au cours de l’automne, possiblement en octobre. C’est ce que le personnel, les élèves et le milieu souhaitent. Ils voient la nouvelle école se construire et je présume qu’ils ont hâte. »

Le ministre Drainville est conscient que le parc immobilier de son ministère se fait vieillissant. « La date de construction moyenne des écoles, c’est 1967. Elles ont manqué d’amour depuis et depuis 2018, on investit toujours plus pour rénover ou agrandir des écoles existantes et en construire des nouvelles comme ici à Saint-Charles ou à Saint-Damien que l’on va inaugurer en octobre », insiste-t-il.

Cela dit, il ajoute que certains milieux devront faire preuve de patience, l’État ayant des moyens limités. « Il y a d’autres projets dans la région, j’en suis conscient, parlez-en à la mairesse de Sainte-Claire, mais des projets, j’en ai partout au Québec. Cette année, on investit 23 milliards de dollars, on a augmenté de 150 % et on ne fournit pas. Il y a 3 000 écoles au Québec et on ne peut tout faire en même temps et avec l’immigration, nous avons une grosse pression, ce qui fait qu’il y a davantage de besoins que de moyens. »

L’avenir des 5e et 6e années

Rachel Bégin confirme que le Centre de services scolaires attend un financement du ministère de l’Éducation avant d’avancer dans le dossier Sainte-Claire – Saint-Anselme. « Si on reçoit le financement, on pourra faire une étude d’avant-projet pour un agrandissement dans chacune des écoles. »

Entretemps, le Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud profitera des deux prochaines années scolaires pour faire des rénovations majeures dans le bâtiment de l’école primaire de l’Étincelle à Saint-Charles, d’une capacité de dix classes et devenue trop petite pour répondre aux besoins. 

Relativement aux élèves de 5e et 6e années des localités de Beaumont, La Durantaye, Saint-Gervais et Saint-Michel, qui devaient déménager à Saint-Charles, elle précise qu’aucune décision n’a encore été prise. « On doit faire l’analyse de l’ensemble du territoire à savoir où nous allons mettre les élèves. Nous avons de la place qui s’est libérée avec l’école l’Étincelle, où nous prendrons deux ans pour la remettre aux normes. Il faut aller à la rencontre des municipalités et des conseils d’établissement pour expliquer ce que l’on propose comme services éducatifs et que ce soit majoritairement accepté. On n’aura jamais l’unanimité, nous en sommes conscients. »

Elle indique que le dossier fait l’objet d’un moratoire pour cette année et peut-être la prochaine également, le temps de la remise à niveau de l’école l’Étincelle. Différents scénarios sont à l’étude. « Une dame de Beaumont doit nous proposer un projet d’école alternative qui semble en intéresser plusieurs. Si c’est le cas et que l’on peut faire ça à l’Étincelle et que ça règle nos problèmes d’espace partout, ce sera parfait. Il y a cinq classes d’adaptation scolaire à Saint-Gervais. Plusieurs considèrent que ça donne davantage de services dans un milieu. Est-ce que c’est trop ? Est-ce que deux seraient suffisantes ? Est-ce qu’un regroupement avec des classes d’écoles secondaires serait faisable ? Est-ce que ce pourrait être des projets en sports ? Je mets des points d’interrogation partout. »

Mme Bégin rejette l’idée que le Centre de services scolaire priorise les écoles primaires ou les milieux où une école secondaire se situe à proximité. « C’est un concours de circonstances. On évalue d’abord le besoin. Il y avait des besoins dans l’ensemble du territoire d’analyse. Une école secondaire ne fait pas partie de la grille. Ici à Saint-Charles, la municipalité a rendu le terrain disponible et on avait ce qu’il fallait pour construire. À Saint-Damien, c’est en raison de la vétusté du bâtiment et non, un manque d’espace. On a choisi de construire une nouvelle école plutôt que de rénover le Collège. »

Rachel Bégin remarque également que la situation évolue souvent rapidement dans certains milieux et qu’il est souvent difficile de prédire adéquatement les choses. Elle cite en exemple la réouverture de l’école de Saint-Just-de-Bretenières qui avait été fermée l’an dernier en raison d’un manque de personnel enseignant. « Nous avions besoin de deux enseignants et en avions quatre à un moment donné qui souhaitaient y aller. Les années se suivent et ne se ressemblent pas. »