Martin Ménard: des hommes forts au bras de fer

SPORTS. Originaire d’Armagh et résident de Sainte-Claire, Martin Ménard s’était fait connaître, il y a une dizaine d’années, pour sa participation à des compétitions d’hommes forts au niveau provincial alors qu’il était dans la jeune vingtaine.

Après trois ans sur le circuit des hommes forts, il a pris une pause de cette discipline avant de se tourner vers le tir au poignet (bras de fer). Cinq ans après ce changement de cap, le jeune homme de 31 ans ne cesse de progresser dans ce sport.

« J’ai arrêté les hommes forts, car je n’avais plus le temps de m’entraîner. Tout est arrivé rapidement par la suite. Réorientation de carrière, arrivée d’un premier enfant, achat de ma maison, je n’avais pas de temps pour moi et m’entraîner. Je me suis informé auprès d’amis qui s’adonnaient au bras de fer et dès les premières pratiques, ils m’ont encouragé à me lancer là-dedans, disant croire à mon potentiel », indique celui qui, du 18 au 20 avril prochain, prendra part au Championnat provincial amateur qui sera présenté au Centre des congrès de Saint-Hyacinthe. Si ses résultats devaient être à la hauteur de ses attentes, une participation aux Championnats nationaux, du 4 au 7 juillet à Régina en Saskatchewan, est aussi dans sa mire.

« J’ai 31 ans et j’aimerais, à 35 ans, faire partie du groupe des cinq meilleurs tireurs au poignet au Canada chez les amateurs », poursuit le Bellechassois qui, le 22 février dernier, prenait part au Tournoi de la légion, compétition présentée à Waterloo, en Estrie, où il a obtenu un premier podium, une troisième place, dans la catégorie des 220 livres et plus.

En mémoire de Jérôme Fortin

Avant de se rendre à la compétition de Waterloo, Martin Ménard faisait part de son désir d’obtenir un podium afin de rendre hommage à son cousin Jérôme Fortin de Lac-Etchemin, décédé subitement de complications cardiaques il y a quelques semaines à l’âge de 29 ans. « Je l’entraînais pour le bras de fer. C’était un passionné de ce sport comme moi et je voulais obtenir un podium pour lui », a-t-il précisé.

Passionné de son sport

Comme du temps où il était chez les hommes forts, Martin Ménard dit pratiquer le bras de fer non pas pour l’argent, mais par passion. « Je le fais parce que j’aime cela, pas parce que c’est payant. Depuis trois ans, en incluant toutes mes dépenses personnelles comme l’essence, les repas, la table de tir au poignet que j’ai chez moi et qui coûte près de 1 000 $, les pratiques et autres, je dois avoir investi près de 15 000 $, ce qui inclut les compétitions », précise celui qui a deux emplois, un de jour dans une usine de Sainte-Claire et les week-ends comme portier au Bar de l’O de Scott, en Beauce.

« Au tir au poignet, tu as ceux qui voient cette discipline comme un amusement. Pour d’autres qui sont compétitifs comme moi, c’est un véritable sport et même une obsession. Je suis entre le compétitif et l’obsession, ce qui était le cas quand j’étais dans les hommes forts. Je ne vivais que pour cela et ça jouait sur ma santé mentale, car je n’avais pas de cercle social, hormis les personnes que je côtoyais au gym », poursuit-il en ajoutant qu’une fois sorti du gym, la vie reprenait toujours son cours normal.

« Je me donne corps et âmes à mon sport et à mon entraînement malgré le travail et la famille. Je consacre au moins quatre heures par semaine pour l’entraînement au tir au poignet, en plus d’aller au gym 3 jours par semaine, en moyenne », mentionne-t-il en précisant qu’il aimerait, un jour, mettre sur pied une équipe 100 % Bellechasse.

Événements dans la région

Selon Martin Ménard, les compétitions de tir au poignet sont très populaires. À titre d’exemple, il dit avoir organisé, en décembre 2023, une compétition d’amateurs au bar Chez Ti-Blanc à Buckland où la participation était excellente. À la fin du mois de mars, il compte tenir un autre événement du genre au bar du Taxi de Lac-Etchemin en l’honneur de son cousin Jérôme Fortin.

« J’aurai une véritable table de tir au poignet, soit celle que j’utilise chez moi pour m’entraîner, afin que les gens puissent essayer cela en sécurité et éviter de se faire mal », a-t-il mentionné en précisant que l’utilisation d’une telle table est beaucoup plus sécuritaire que le seul fait de tirer au poignets sur le bord d’une table, comme on le voit souvent.

En plus de s’entraîner chez lui chez lui à Sainte-Claire, Martin Ménard s’entraîne aussi à Québec de même qu’au Summum Gym de Lac-Etchemin, les propriétaires lui donnant accès gratuitement aux lieux à sa convenance, selon ses besoins, soutien qu’il dit beaucoup apprécier.