Meurtre à Saint-Anselme: l’auteur du crime toujours recherché

FAITS DIVERS.  Tel qu’annoncé la veille, la Sûreté du Québec était de retour à Saint-Anselme jeudi grâce à l’implication de plusieurs enquêteurs et la présence du poste de commandement mobile dans le but de faire avancer l’enquête en cours relativement au meurtre gratuit d’une employée du commerce O’ Mini-Prix, le 28 novembre dernier. Une autre employée avait également de graves blessures à la tête après qu’un individu ait ouvert le feu dans le commerce.

Porte-parole du corps policier, Audrey-Anne Bilodeau explique que plusieurs enquêteurs devaient s’affairer à du porte-à-porte autour de la scène du crime, dans le but d’élucider l’événement ayant coûté la vie à une dame de 32 ans, Justine Hertemann, qui demeurait à Saint-Henri, mais était originaire de la France. « On se déplace à ce moment-ci, car nous serons à peu près aux mêmes heures que l’événement et nous pourrons peut-être rencontrer des gens qui n’étaient pas disponibles en novembre. »

Déjà, à l’annonce de la visite des policiers, des gens s’étaient manifestés avant-même l’arrivée des policiers. Le corps de police avait d’ailleurs lancé un appel à deux témoins potentiels avant sa visite, soit un coureur qui serait passé à plusieurs reprises sur la rue du Sous-Bois à Saint-Anselme, entre 19 h et 20 h, dans la soirée du 28 novembre 2024, ainsi qu’une dame qui marchait avec son chien sur la rue Commerciale dans les mêmes heures.

« Chacune des informations est analysée. Les gens pourraient croire que leur information est plus ou moins pertinente, mais souvent, c’est peut-être la pièce qui manque au casse-tête pour que le dossier puisse cheminer. Ce sera aux enquêteurs du Crime contre la personne de colliger l’information. Un détail, jumelé à un autre, peut grandement nous aider à résoudre l’enquête », assure-t-elle.

Aucune piste écartée

La Sûreté du Québec étudie toujours plusieurs hypothèses, précise Mme Bilodeau, ajoutant que la démarche a justement pour but d’en cibler une en particulier. « Parfois, les enquêteurs ont certaines pistes, mais nous sommes au Canada et il faut s’assurer d’avoir une preuve hors de tout doute raisonnable. C’est pourquoi aucune arrestation n’a encore été faite », précise-t-elle.

Soulignant le travail entamé en novembre dernier, le maire de Saint-Anselme, Yves Turgeon, estime que la présence des enquêteurs à ce moment-ci est une autre étape vers une éventuelle résolution du crime. « Ils travaillent depuis le début et ce retour annoncé permettra possiblement de susciter d’autres témoignages. Tout le monde est en attente d’un dénouement. »

Il ajoute que personne au sein de la communauté n’a eu le réflexe de penser qu’une issue négative était envisagée. « Les gens se posent des questions, mais personne ne pense qu’il faudra vivre avec ça. Ils recherchent des témoins précis et on distingue que ce sont des gens de la place. Il faut que les gens se manifestent et racontent ce qui pourrait être pertinent pour les policiers. »

Questionnée à l’effet que ce retour à Saint-Anselme survenait plusieurs semaines après l’événement et que cette visite aurait pu survenir bien avant, Mme Bilodeau mentionne que la période des Fêtes était peu propice à un exercice du genre. « Les enquêteurs étaient déjà venus à plusieurs reprises. La plupart des gens ont maintenant repris leur routine à ce moment-ci et, dans certains cas, sont de retour à leur domicile, s’ils étaient à l’extérieur », explique-t-elle.

La centrale d’information de la Sûreté du Québec peut être contactée, de manière anonyme, au 1-800-659-4264. Chaque information demeure confidentielle, assurent les policiers.