Nouveau sursis pour la sauvegarde du Collège Saint-Damien

ACTUALITÉS. La Fondation Saint-Joseph de l’Espérance obtient un nouveau moratoire et aura jusqu’au 10 janvier 2025 pour présenter un projet et un montage financier viables pour le Collège Saint-Damien.

La nouvelle, confirmée récemment par le Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud, réjouit le président de la fondation, Jean-Marie Chabot, qui précise que celui-ci avait initialement été établi à la fin du mois de décembre, mais qu’ils avaient obtenu quelques jours supplémentaires afin de finaliser certains documents à être présentés au gouvernement.

« Nous accueillons favorablement ce délai, d’autant plus que c’est le GRT de Lévis qui, à notre demande, a pris la pôle dans ce dossier. Ce sont des professionnels qui travaillent déjà dans plusieurs dossiers, dont le nôtre. Auparavant, nous étions enclins à travailler seuls, de notre côté, afin de limiter les coûts, mais ils seront assurément capables de trouver des subventions qu’eux seuls sont aptes à aller chercher », indique M. Chabot.

Ce dernier ajoute qu’avec son expérience et les nombreux contacts dont il dispose, notamment aux niveaux politique et administratif, le GRT est le mieux placé pour faire cheminer ce projet.

« Ce sera plus facilement acceptable par les décideurs gouvernementaux si ça vient d’eux, notamment lorsque viendra le temps de déposer des demandes de subvention. Ils sont avec nous depuis le début, mais on ne se servait pas beaucoup de leur expertise, car on essayait d’être autonomes. Nous avons changé nos façons de faire et c’est positif. Quand on parle à différents partenaires comme le Centre de services scolaire ou la municipalité, on sent une meilleure réception et une meilleure écoute envers ce projet, qu’ils ont davantage le goût de s’impliquer dans notre celui-ci », poursuit-il.

« Ils vont préparer tous les documents requis que nous adopterons en conseil d’administration avant de les signer. Chaque acceptation doit être unanime. »

Bâtiment multifonctionnel

Jean-Marie Chabot souligne que le projet initial d’aménager des logements abordables, dans la section abritant actuellement l’Oasis Saint-Damien, demeure. On y retrouverait entre 70 et 80 logements, principalement des 3 ½ et des 4 ½, mais aussi quelques 5 ½ pour une clientèle plus fortunée. La fondation aurait déjà 125 engagements de personnes ayant manifesté le désir de s’établir dans ces logements, si ceux-ci devaient voir le jour.

Pour la section non subventionnable, qui représente environ 40 % du projet, celle-ci serait réservée à la location de bureaux ou de locaux commerciaux pour les travailleurs autonomes, les entreprises en démarrage ou des organismes, qu’ils soient de Bellechasse ou d’ailleurs en Chaudière-Appalaches.

« Ces espaces seraient offerts à coût compétitif, ce qui permettrait d’assurer la rentabilité de notre projet. Nous n’avons pas fait de publicité à grande échelle, mais ce sera annoncé éventuellement. On souhaite en faire un outil régional qui outrepasse les frontières de Bellechasse, y créer un petit village dans le village », ajoute M. Chabot qui souhaite que ce projet puisse voir le jour en 2026.

« L’idée est de garder nos gens dans Bellechasse, plutôt que de les perdre au détriment de Lévis, par exemple, tout en préservant le bâtiment de la démolition. Il faut conserver nos acquis. »