Pas de transfert d’élèves vers Saint-Charles en 2024-2025
ÉDUCATION. Le Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud repousse d’au moins un an son projet visant à transférer, dès le début de l’année scolaire 2024-2025, les élèves de 5e et 6e année de quatre localités du nord de Bellechasse vers Saint-Charles.
Les parents des localités de Beaumont, La Durantaye, Saint-Gervais et Saint-Michel ont tous en effet reçu, le mercredi 13 mars, une lettre du CSSCS les informant de cette décision.
« Pour la prochaine rentrée, faisant suite à nos inscriptions qui se sont terminées le 1er mars, nous avons trouvé des solutions qui font en sorte que les services d’enseignement de la préscolaire à la sixième année pourront être offerts en totalité, pour les enfants de Beaumont (et des trois autres localités). Ces solutions résultent de l’organisation scolaire et de la formation des groupes, notamment », a écrit la directrice générale du CSSCS, Rachel Bégin, dans la lettre acheminée aux parents des élèves des quatre écoles concernées.
Du même souffle, l’organisme scolaire annonce qu’elle tiendra des rencontres avec les parents de ces quatre localités ce printemps, à une date et un lieu qui leur seront communiqués ultérieurement.
« Les enjeux d’espace sont cependant toujours présents, et ce, pour les années à venir. À cet effet, nous souhaitons vous rencontrer afin de vous informer sur la situation actuelle et pour le futur. Cette invitation sera aussi envoyée à vos représentants municipaux », a ajouté Mme Bégin dans sa missive.
Tous à l’école des Perséides
Par ailleurs, tous les élèves de niveau primaire de Saint-Charles iront à la nouvelle école des Perséides l’an prochain, ce qu’a confirmé la responsable des communications au CSS Côte-Sud, Isabelle L’Arrivée-Lavoie. Cette dernière a mentionné que 296 élèves de la maternelle 4 ans à la 6e année étaient inscrits pour la prochaine année scolaire et qu’avec 15 locaux de classes, la nouvelle école disposait des espaces nécessaires pour tous les accueillir.
Quant à l’avenir de l’école l’Étincelle, Mme L’Arrivée-Lavoie ne pouvait se prononcer pour le moment, soulignant qu’aucune décision n’avait été prise et qu’une évaluation des travaux de rénovation à y apporter sera menée au cours des prochains mois.
Les inscriptions, un élément important
Invitée à commenter le dossier du transfert éventuel d’élèves vers Saint-Charles, Mme L’Arrivée-Lavoie a rappelé que ce sont les inscriptions au 1er mars de chaque année qui dictent les décisions des centres de services scolaire qui doivent s’assurer de respecter la capacité d’accueil de chaque établissement.
Les écoles de Saint-Gervais, Beaumont et Saint-Michel seraient davantage celles visées par d’éventuels transferts d’élèves vers Saint-Charles en raison du manque d’espace appréhendé dans un futur proche.
Ainsi, 301 élèves de la maternelle à la 6e année fréquenteront l’école de La Marelle de Beaumont en 2024-2025. Ce chiffre grimpera à 319 avec la classe de passe-partout. À Saint-Gervais, en incluant les classes-ressources, on en retrouvera 218 contre 153 à l’école du Phare à Saint-Michel.
Pour ce qui est de la situation à La Durantaye (59 élèves) et même de Saint-Vallier, Mme L’Arrivée-Lavoie ajoute que des invitations avaient été lancées sur une base volontaire aux parents qui souhaitaient faire vivre à leurs enfants l’expérience de l’anglais intensif en 6e année.
Ne pas baisser les bras
Les mouvements d’opposition au projet initial du Centre de services scolaire ont été nombreux, notamment du côté de Beaumont ou un comité de citoyens avait été formé au cours des dernières semaines. Invité à commenter cette décision du centre de services scolaire, le maire de la localité, David Christopher, n’a pas caché son soulagement, ajoutant toutefois que le « combat n’était pas terminé ».
Il a ajouté que beaucoup de choses pourraient survenir au cours de la prochaine année et que le comité de citoyen déposera un mémoire auprès des administrateurs du CSSCS d’ici la fin du mois de mars. Une pétition de 1 500 signatures s’opposant à ce transfert avait d’ailleurs été remise au CSSCS.
Soulagement à Saint-Gervais aussi
Maire de Saint-Gervais, Gilles Nadeau se réjouit lui aussi de la décision du Centre de services scolaire de maintenir le statu quo pour la prochaine année scolaire, rappelant qu’un petit groupe de parents qui n’était pas d’accord avec la décision du centre de services scolaire avait lancé une pétition après les Fêtes. La Municipalité avait donné son appui à la démarche en adoptant elle aussi une résolution s’opposant à la volonté du CSSCS de transférer les élèves de 5e et 6e année vers Saint-Charles et en préparant une lettre circulaire informant les parents de la consultation initialement prévue au printemps.
« On a finalement su qu’il y avait assez de place pour accueillir tout le monde l’an prochain et qu’un possible déménagement allait être reporté d’un an. Les directions des écoles primaires savent chaque année, à 2-3 élèves près, combien ils auront d’élèves dans les années subséquentes et ils le savent avant même le début des périodes d’inscription », a-t-il indiqué en se disant convaincu que ce transfert d’élèves était prévu avant même de construire la nouvelle école.
« Avant la rencontre de parents du 18 janvier, nous avons été invités à une rencontre par visioconférence avec la direction du Centre de services scolaire. On nous avait alors dit que la nouvelle école aurait neuf locaux de plus pour accueillir des élèves et je me doutais bien que celle-ci avait été construite dans l’objectif de déplacer des élèves. Quand le ministère de l’Éducation avait permis deux agrandissements de l’École Provencher, ils ne leur ont jamais donné neuf locaux excédentaires, juste au cas. Je trouve cela malhonnête de la part des gens en place, car cela faisait un certain temps que ça se préparait et on leur avait fait part de nos suspicions », ajoute le maire Nadeau, lui-même un ancien directeur d’école.
Il a également rappelé que si les parents avaient été d’accord avec la proposition du Centre de services scolaire, ce qui n’était visiblement pas le car, la Municipalité ne se serait pas battue contre la volonté des parents. « Une telle décision aurait pu avoir un impact sur l’avenir de notre municipalité et sur les services à nos citoyens. »