Pompiers: une formation unique sur la désincarcération
PRATIQUE. Une vingtaine de pompiers des services incendie de Saint-Raphaël et Armagh, œuvrant sous la direction de Claude Morin, ont pris part le 18 novembre dernier à une soirée de formation portant sur les pratiques en matière de désincarcération.
Pour l’occasion, M. Morin et ses protégés ont pu développer leurs compétences à partir d’un véhicule de collecte des ordures mis à leur disposition par la MRC de Bellechasse ayant été mis au rancart et qui devait être vendu pour le fer, par la suite.
« Nous tenons une ou deux pratiques de maintien de compétences sur la désincarcération chaque année et en temps normal, on le fait sur des véhicules routiers standard, que ce soit des autos, camionnettes et autres. C’est assez rare que l’on ait l’occasion de mettre la main sur un autobus, un gros camion ou encore un camion à ordures comme celui de la MRC », indique le directeur des deux services incendie.
Ce dernier ajoute que la MRC avait offert le véhicule à tous les services incendie de la région et qu’il avait décidé de sauter sur l’occasion, étant toujours partant pour essayer de nouvelles choses et dans ce cas-ci, permettre à ses protégés de développer de nouvelles compétences et techniques.
« On devait apprendre comment sortir une victime du véhicule accidenté et on a même mis en place une simulation pour sortir une victime qui aurait été mise dans la benne à ordures à l’arrière. Nos pompiers ont vu que la réalité est différente de ce qu’on voit régulièrement dans les séries télévisées », mentionne-t-il en ajoutant que les pompiers présents en ont aussi profité pour approfondir certaines techniques et divers éléments de sécurité, en plus d’apprendre comment travailler en équipe lorsque vient le temps d’utiliser des outils de désincarcération sur un véhicule de cette envergure.
« Habituellement, les pompiers travaillent en duo sur un véhicule de promenade et ils deviennent autonomes assez rapidement. Cette fois-ci, ça prenait de 5 à 7 pompiers selon l’opération à effectuer », poursuit-il en mentionnant que les conditions du terrain, qui était boueux, n’ont pas facilité la tâche des pompiers. « Ça prenait aussi beaucoup d’éclairage et de communication entre les pompiers. La planification était aussi importante », poursuit M. Morin qui ajoute que pour terminer l’exercice, les pompiers mettaient le feu au véhicule afin de voir comment l’incendie se développait dans un tel type de véhicule et ensuite mettre en pratique les techniques d’extinction à l’aide de la mousse chimique.
M. Morin insiste sur l’importance, pour les brigades incendie, de tenir des exercices, quand c’est possible, leur permettant d’intervenir lors d’événements sortant de l’ordinaire tel que des collisions voiture/autobus scolaire ou encore des interventions sur des tracteurs de ferme ou, comme cette fois-ci, un camion à vidanges, ce dernier rappelant que les sapeurs peuvent être appelés à intervenir lors d’événements de ce genre en tout temps, même si ceux-ci ne sont pas fréquents.