Retour à la mission d’origine
ÉDUCATION. À l’image des autres établissements scolaires de la région, le CFER de Bellechasse a récemment effectué sa rentrée pour l’année scolaire 2024-2025, lors d’une activité tenue le jeudi 29 août dernier.
Situé à Saint-Raphaël, le CFER de Bellechasse offre un enseignement à des jeunes âgés de 15 à 18 ans qui ne peuvent poursuivre leurs études secondaires régulières. Nouvelle directrice de l’établissement, Kathy Fortin souhaite ramener une certaine stabilité au sein de l’entité et revenir à sa mission initiale. « C’est le modèle CFER. On s’était un peu éloigné de cela et on souhaite ramener la progression des apprentissages. Les élèves partiront dorénavant non seulement avec leur diplôme du ministère, mais aussi avec leur cours de sécurité de chantier. »
En poste depuis le 1er juillet dernier, elle observe qu’il y a eu beaucoup de mouvement au sein de la direction, du personnel et de la clientèle, au cours des dernières années. « Nous avons fait un remaniement au sein de l’équipe et même ajouté des enseignants. Nous en avons maintenant six, soit deux de plus. Nous avions une soixantaine d’élèves avant, incluant celles et ceux en formation de préparation au travail, de même que certains pour des métiers semi-spécialisés. Ces derniers sont retournés dans les écoles secondaires, car c’est là qu’est maintenant donné le programme. »
La mission première du CFER en est une d’école-entreprise. « On dispense le programme de trois ans du ministère. Pour la première année, on dispense le savoir-être en entreprise et certaines méthodes de travail séquentielles, la deuxième année est consacrée au savoir-faire. Enfin, la troisième année, les élèves sont chez nous une journée par semaine et quatre en entreprise externe. »
Mme Fortin rappelle qu’à ses débuts, le CFER de Bellechasse était considéré comme un modèle dans son champ d’action. « Depuis quelques années, on entend que c’est l’école de la dernière chance, alors que ce n’est pas le cas. Pour certains, c’est devenu une punition de venir au CFER alors que c’est le contraire, c’est une école pour eux. »
Mme Fortin souhaite recréer des liens avec certaines entreprises de Bellechasse qui pourraient éventuellement accueillir ces élèves dans leurs murs. Pour elle, l’entreprise avait pris beaucoup de place, au détriment de l’enseignement, avec le temps, ce qui a eu pour conséquence que le volet recyclage des serpuariens a été retiré, il y a quelque temps. D’autres projets d’économie circulaire seront mis de l’avant.
« L’assemblage de tables de pique-nique, faites à partir de retailles de construction, en fait partie. L’imprimerie est toujours là, puis la réparation et le recyclage d’outils désuets des employés d’Hydro-Québec nous a aussi été confié récemment », résume-t-elle.