Saint-Anselme: dissensions au sein du conseil municipal

MUNICIPAL. Les tensions présentes au conseil municipal de Saint-Anselme ont pris un certain tournant mardi dernier, lors de la séance publique de novembre. Le conseiller Simon Roy y est notamment allé d’un long exposé illustrant ces tensions. 

Selon lui, un échange houleux lors d’une séance de travail a mené à une plainte contre lui, qui n’a toutefois eu de suites, selon ses propos. « J’ai reçu un appel de la Sûreté du Québec qui me disait de me déplacer au poste, car j’avais une plainte au criminel contre moi et déposée par le maire, car nous avions eu une séance houleuse, les jours précédents. »

M. Roy a précisé que cette tension était possiblement dû au fait que le maire s’était vu retirer son téléphone cellulaire par les conseillers, vu sa faible utilisation. « J’ai été au poste avec un enquêteur, une personne qui prenait des notes, les menottes, le gun, pour absolument rien. L’enquêteur m’a dit qu’il n’y avait pas matière à poursuivre et le procureur m’a finalement dit la même chose. Je trouve ça aberrant. »

Simon Roy a poursuivi en invitant les citoyens à la rencontre du mois de décembre où il présenterait des chiffres illustrant comment les coûts engendrés par l’acharnement du maire vis-à-vis les conseillers étaient coûteux pour la municipalité. « Vous aurez des chiffres impressionnants. Ces coûts sont défrayés par la municipalité. »

Devant les citoyens, le maire s’est défendu en indiquant avoir porté plainte, car le conseiller l’avait menacé de lui sauter dessus, lors d’une séance de travail en juillet dernier. « Le ton avait monté lors de cette séance. La plainte n’a pas été retenue par les policiers et le procureur, car ils jugeaient qu’il n’y avait pas de risque de récidive, selon eux. » Aux termes de la séance, M. Turgeon a ajouté que le conseiller avait fait une menace et que la plainte avait été reçue par les policiers. « Elle a été retenue au criminel, car cela fait partie d’un programme qui protège les élus contre des menaces. C’est comme ça que cela a été traité. »

Le conseiller Simon Roy a tenu à ajouter qu’il aurait souhaité voir un conseil municipal qui travaille davantage dans l’harmonie, chose qui ne semble pas possible actuellement. « On veut un conseil d’équipe, avec de la communication et ce n’est pas le cas. Nous avions eu vent que les choses n’allaient pas très bien au sein du conseil précédent. À mon arrivée, j’avais dit souhaiter un conseil qui reparte en neuf et ça n’a pas duré longtemps. »

Le maire Turgeon confirme que le climat au sein du conseil laisse à désirer. « C’est vrai que la communication n’est pas bonne, qu’elle est pourrie même. Je savais que M. Roy allait faire son spectacle, mais j’estime que c’est mon devoir de maire d’agir ainsi, pour protéger les intérêts de la municipalité et aussi les miens, à titre individuel. »

Il semble assuré que la Commission municipale du Québec devra s’impliquer et enquêter, puisque le conseiller Roy a indiqué avoir déposé une plainte contre le maire Turgeon. Idem pour ce dernier qui l’a confirmé au journal à la suite du conseil.