Saint-Malachie, 50 ans plus tard
SOUVENIRS. Saint-Malachie a été le théâtre de retrouvailles un peu particulières, le jeudi 23 mai dernier, alors que près d’une vingtaine de policiers à la retraite s’y sont retrouvés, le temps de se remémorer quelques souvenirs.
L’activité avait été initiée par Gilles Falardeau qui a été agent à Saint-Malachie, d’abord, avant de gravir les échelons et de terminer sa carrière comme directeur adjoint à la Sûreté du Québec. Le tout visait à souligner les 50 ans de leur passage dans la région.
« On a commencé notre carrière ici, pour la plupart. Avant les années 70, c’était des petits postes de police que nous avions dans nos milieux, avec 4 ou 5 personnes. Avec la Révolution Tranquille et l’état qui grandissait, nous sommes passés de 2 000 à environ 5 000 personnes à la Sûreté du Québec, en l’espace que quelques années à peine », explique M. Falardeau.
À Saint-Malachie, la permanence était aussi modeste avant cette période, passant de 5 à une vingtaine de personnes en peu de temps. « Nous étions une gang de jeunes qui sortaient de l’école de police et qui avons grossi les postes. Certains ont fait leur carrière ici, tandis que d’autres sont demeurés entre 5 et 8 années. »
Il cite en exemple certains anciens policiers, dont le passage à Saint-Malachie a été davantage remarqué. « François Côté a fait sa carrière ici, de 1970 à 1998, avant de poursuivre à Saint-Gervais lorsque le poste a déménagé. Michel Nadeau a fait 23 ans ici, Louis O’Farrell, un gars de Saint-Malachie, a été caporal et adjoint au poste puis a fait 20 ans ici et le directeur du poste de l’époque, Serge Panneton, a été caporal puis sergent et il a terminé sa carrière ici. »
La camaraderie était encore évidente à observer les anciens collègues se rappeler le bon vieux temps et les anecdotes qui n’allaient sûrement pas être oubliées. « De temps en temps, on se contacte quelques-uns. J’ai envoyé des photos d’époque à quelques-uns et c’est là que l’idée de se revoir nous est venue. Nous nous sommes organisé une petite rencontre où certains ont apporté des souvenirs, des photos d’époque et des images de l’évolution de la carrière pour certains d’entre nous. »
Lors de cette journée, certains ont pu prendre le dîner ensemble, mais une rencontre était aussi à l’agenda en milieu d’après-midi ainsi qu’un souper en soirée. « Nous aurions pu faire cette rencontre à d’autres endroits, mais Saint-Malachie a été le chef-lieu de la carrière de plusieurs. Le Parasol, c’est l’endroit où on se logeait avant de se trouver une maison ou un logement. On voulait aussi que ce soit le groupe qui était là quand la Sûreté du Québec a grandi. »
M. Falardeau remarque que les liens entre les membres du groupe ne se sont pas amoindris avec le temps. « Nous étions un groupe de jeunes tricoté serré. Ces liens-là, ça reste », observe-t-il en terminant.