Saint-Nazaire dit non !
BELLECHASSE. Les citoyens de Saint-Nazaire se sont finalement opposés à l’implantation d’une usine de biométhanisation sur leur territoire, lors d’un référendum tenu le dimanche 25 août dernier.
Le résultat du vote a toutefois été particulièrement serré, le camp du non obtenant 55 votes contre 53 qui était en faveur du projet. 132 personnes étaient inscrites sur la liste référendaire.
Ce résultat serré fait en sorte que la Municipalité entend mettre une croix sur le projet à sa prochaine séance du conseil municipal. La mairesse de la localité, Nadia Vallières, ignore pour le moment qu’elles seront les intentions des promoteurs pour la suite des choses.
Elle avoue toutefois avoir été un peu surprise du résultat. « Oui et non. Oui, parce que c’était vraiment un beau projet. On voit d’autres municipalités adopter des projets de biométhanisation, on voit passer cela aux nouvelles et nous on passe à côté. Non, parce qu’il n’y a aucun projet qui voit le jour à Saint-Nazaire », se désole-t-elle.
Elle s’inquiète par ailleurs de la suite de certains projets en cours, dont l’amélioration de la desserte en téléphonie cellulaire. « Je ne veux pas être pessimiste, mais il va falloir se battre. On souhaite du développement résidentiel et avons des travaux là-dessus. On ne se cachera pas que les gouvernements mettent en œuvre des choses pour améliorer le cellulaire. Nous avons un projet ici et avons déjà de l’opposition. C’est la sécurité des gens qui est en jeu, particulièrement l’hiver pour le déneigement et les services d’urgence. »
Elle considère d’ailleurs la situation démotivante. « Il n’y a rien qui avance à Saint-Nazaire. Beaucoup de gens s’opposent à tout. Ils ne veulent pas de développement, pas de nouveau. »
Rappelons qu’une cinquantaine de personnes avaient pris part, le mercredi 25 octobre dernier, à une séance d’information portant sur le projet de construction d’une usine de biométhanisation agricole, mené conjointement par la Ferme Haybell de Saint-Nazaire et l’entreprise Bio-Énertek.
Celui-ci était évalué entre 25 et 30 M$ et aurait permis le traitement de 40 000 à 45 000 tonnes de fumier et résidus agricoles provenant de la Ferme Haybell et d’autres fermes du secteur, matières desquelles du gaz naturel aurait été extrait et revendu à Énergir.