Services en immigration: Le Carrefour succède à Alpha Bellechasse

SAINT-ANSELME. Le Carrefour Employabilité et Travail de rue, basé à Saint-Anselme, offrira dorénavant les services d’accompagnement et de soutien à l’intégration des nouveaux arrivants sur le territoire de la MRC de Bellechasse.

L’organisme succède ainsi à Alpha Bellechasse qui, dans un communiqué émis la semaine dernière, informait la population que le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) avait décidé de ne pas renouveler son entente de financement pour le programme d’accompagnement et de soutien à l’intégration (PASI), qui était à la base même de la création de Liaison Immigration Bellechasse.

C’est vendredi dernier avec l’organisme basé à Saint-Anselme, lui aussi, que le MIFI et Le Carrefour ont signé une nouvelle entente de deux ans qui permettra au Carrefour d’ajouter 3,25 nouvelles ressources à ses locaux de Saint-Anselme. Ces embauches devraient se terminer au cours des prochains jours, a confirmé le directeur général de l’organisme, Christian Fradet, lundi en fin d’avant-midi.

Soulignons que dans leur communiqué du 11 juillet dernier, les dirigeants d’Alpha Bellechasse dénonçaient la décision de la direction régionale du MIFI qui, selon eux, allait causer un bris de service momentané pour les nouveaux arrivés sur le territoire « étant donnée l’absence d’un autre acteur pouvant fournir ces services individuels et collectifs. »

Dans un échange de courriel avec le journal lundi matin, le trésorier d’Alpha Bellechasse, Emrick Couture Picard, a confirmé la nouvelle en ajoutant qu’ils allaient dorénavant pouvoir reférer les personnes immigrantes au Carrefour. « C’est dommage que nous ayons dû faire une sortie médiatique pour que ça se règle », a-t-il souligné.

Christian Fradet tout comme la directrice générale adjointe au Cerrefour, Manon Fradette, ont souligné que le MIFI avait établi une procédure de référencement des personnes immigrantes vers d’autres régions limitrophes en attendant la signature de l’entente. « Ils ne pouvaient pas nous référer qui que ce soit entre le 1er juillet et aujourd’hui, ce qui était normal. Si une personne cognait à notre porte, on lui répondait quand même », précise M. Fradet.

Manque de transparence

Dans leur sortie médiatique du 11 juillet, M. Couture Picard et la présidente Marie-Christine Richard avaient également dénoncé la façon de faire du ministère à leur égard, soulignant alors l’absence de correspondance officielle ou d’annonce formelle, et cela, ni de la part de la conseillère régionale assurant la liaison entre l’organisme et la direction régionale du ministère, ni de la part du ministère lui-même.

« Un simple courriel en réponse aux questionnements du conseil d’administration à la suite de l’annonce du non-renouvellement de l’entente par téléphone fut acheminé par le directeur de la direction régionale du ministère, M. Alain Quirion », écrivait alors Mme Richard en ajoutant que l’organisme avait aussi tenté de dénoncer la situation auprès de la ministre Christine Fréchette, mais sans succès.

Les deux dirigeants ajoutent qu’ils étaient sans nouvelles du MIFI depuis mai, ayant perçu un changement de traitement à leur égard de mars à mai. « Nous aimerions avoir des réponses claires et l’heure juste en ce qui a trait à ces décisions. Il falloir qu’on nous donne des explications », ont-ils précisé en rappelant qu’ils avaient, au cours de la dernière année, reçu 1 305 personnes et que 101 dossiers étaient actifs en date du 16 mars dernier.

Dans un entretien avec le journal, Emrick Couture Picard a confirmé que cette perte de financement représentait un gros coup pour l’organisme qui entendait toutefois se battre pour trouver du financement lui permettant de continuer à offrir des services en immigration. Les services de francisation en entreprises demeurent, l’organisme continuant à facturer les entreprises faisant appel à eux, tout comme les services réguliers en alphabétisation et francisation offerts de concert avec le Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud.