Un événement record
SPORTS. Présentée pour la 8e fois, la Trail Massif du Sud a connu un succès sans précédent, samedi dernier, attirant près de 750 participants.
Il va sans dire que l’activité grandie et se situe maintenant parmi les incontournables au Québec, juge le directeur général du Parc Massif du Sud, Jean-François Préfontaine. « C’est 200 personnes de plus que l’an dernier. Ça démontre que l’événement a trouvé sa niche, puisque nous sommes après Québec Méga Trail et avant le Québec Harricana, alors nous sommes bien placés sur l’échiquier. »
Les conditions de sentiers étaient chancelantes, à certains endroits, en raison des précipitations des jours précédents. La mise en garde était cependant transmise aux participants avant chaque départ. « L’été a quand même été sec, mais il avait plu au cours des quatre derniers jours. L’eau s’est généralement bien drainée, mais il y a des portions de sentier davantage à l’ombre qui était boueuses, contrairement à celles au soleil. En général, je pense qu’on s’en est bien sorti ».
Par la force des choses, ce succès amène toutefois un défi de logistique, observe-t-il. « Le parc se fait connaitre de plus en plus. La course aussi. Nous avons dû plafonner les inscriptions pour certaines épreuves, puisque l’enjeu du stationnement est très présent. Nous aurions pu augmenter à 800 ou 850, sauf que l’on doit composer avec ce défi. »
Un mini casse-tête
Qui dit participation en hausse, dit automatiquement davantage de préparation et de planification. « Nos équipes grandissent d’année en année. Il y a quelques années, au stationnement, ils étaient quatre personnes et aujourd’hui, ils étaient neuf. L’expérience de la course commence à l’inscription, mais aussi avant l’arrivée sur place. Le stationnement est important, car si la personne prend du retard et ne peut participer à la course pour cette raison, c’est important. Les équipes de sécurité, des podiums, d’animation et de sécurité sur les sentiers ont aussi un rôle important à jouer », résume-t-il.
L’événement nécessite l’implication de plus d’une soixantaine de bénévoles, en plus des employés du parc, pendant la journée. « La base est la même, entre 2016 et 2024, sauf que tout a pris plus d’importance. Plusieurs reviennent chaque année et des nouveaux s’ajoutent. Ce qui est intéressant, c’est que les équipes sont de plus en plus autonomes. »
Le secteur des Trois Fourches, où se déroule l’épreuve, a changé particulièrement de look depuis la construction du Pavillon Desjardins et offre maintenant davantage de possibilités à l’organisation. « Nous avions des enjeux avec l’augmentation de la fréquentation. L’accessibilité à des blocs sanitaires, le manque de douche et autres. Il n’y avait pas d’eau, ni d’électricité et il y avait un besoin pour accueillir des groupes scolaires. On se sert du pavillon régulièrement et pour différentes choses. »
L’organisation apprécie son succès, mais pourrait devoir se limiter dans le futur, souhaitant demeurer efficace, conviviale et ne pas surtaxer ses équipes. « Nous n’avons pas l’ambition de devenir un Québec Méga Trail. Il faudra voir ce que nos équipes ont pu et peuvent absorber. Nous avons un partenariat avec le Ranch Massif du Sud qui permet d’avoir des places de stationnement additionnelles. Sans cela, nous ne pourrions pas augmenter, c’est certain. Si tout l’aspect du stationnement s’est bien déroulé, on pourrait grimper à 800 participants. »
Une évaluation de l’état des sentiers et de l’impact du passage répété de plusieurs centaines de coureurs sur une seule journée devra également être réalisé afin de trouver un équilibre entre la participation souhaitée lors d’un tel événement sportif et le maintien des actifs et de l’environnement.
« Lorsque nous avons créé la course, c’était pour amener de l’événementiel sportif dans le secteur du parc et le faire connaitre. Nous avons toujours l’objectif d’être une vitrine pour la région, puisque plusieurs participants proviennent d’ailleurs que Bellechasse ou Les Etchemins. Nous avons de bons partenaires et on souhaite être pertinent pour la région et continuer d’offrir une expérience », résume Jean-François Préfontaine.