Un retour pour inspirer
SPORTS. Dominic Blais de Saint-Anselme a récemment participé aux Jeux panaméricains des vétérans en athlétisme, tenus à Cleveland en Ohio, revenant avec rien de moins qu’une médaille d’or au lancer du poids et une de bronze au disque, parmi une quinzaine d’inscrits dans sa catégorie.
« Ce ne sont pas tous les champions qui étaient là, mais en même temps, ce sont des jeux ouverts et les concurrents viennent de plusieurs pays, alors c’est gratifiant. Il y avait tout de même 74 pays représentés, toutes disciplines confondues. »
Dominic Blais avait été recruté jeune par le Rouge et Or de l’Université Laval et repris l’entraînement en décembre 2022. En 1994, il a pris part aux Jeux de la Légion Canadienne (dédiés aux jeunes de moins de 18 ans), où il avait remporté la médaille d’or au disque et l’argent au poids, pour ensuite cesser la compétition. « J’ai pris une pause de 30 ans », illustre-t-il en riant.
En plus du poids et du disque, il participe occasionnellement au lancer du javelot lors de ces compétitions et même le pentathlon qui inclut les lancers du marteau court et du marteau long. M. Blais a repris la compétition en athlétisme l’an dernier, souhaitant d’abord garder la forme, mais aussi retrouver la piqûre de la compétition. « J’ai recommencé à faire quelques crépuscules l’an dernier à Sherbrooke et comme ces épreuves sont sanctionnées par une fédération, les performances sont homologuées. »
Ses récentes performances l’amènent à penser qu’il pourrait aspirer au record québécois dans un avenir rapproché. « Peut-être pas cette année, mais l’an prochain, avec un peu de technique, je devrais aller chercher ça, autant au disque qu’au poids. »
Donner l’exemple
Dominic Blais a choisi de s’impliquer auprès des jeunes de l’école secondaire de Saint-Anselme, justement au niveau de l’athlétisme. Ce retour à la compétition fait partie de la démarche.
« J’avais mal aux épaules et de fil en aiguille l’une de mes filles, étant étudiante en nutrition, m’a suggéré de me reprendre en main et le goût de lancer m’habitait toujours. J’avais un peu peur de me reblesser au début, mais là ça va. La puissance est là et c’est ma technique que je dois maintenant surveiller. »
Au fur et à mesure de la conversation, on distingue tout le sérieux qu’il entend y mettre au cours des prochains mois. « Tant qu’à le faire, autant être sérieux. On dit aux enfants de lâcher leur tablette ou leur cellulaire, alors prêchons par l’exemple et faisons du sport, c’est ce que je me dis. »
Comme 2024 est une année olympique, il s’attend à ce que davantage de jeunes s’intéressent à l’athlétisme à l’automne. « On le remarque chaque fois qu’il y a des jeux, alors cette année ne devrait pas être une exception. Je vais encore entraîner l’athlétisme cet automne à l’école secondaire et je pense même essayer d’amener des jeunes du primaire à une compétition l’an prochain. »
Ce goût de redonner au suivant vient aussi du fait qu’il remarque un talent certain chez plusieurs jeunes de l’école et d’ailleurs. « Il y en a de bons jeunes. Quand on sort les javelots, ça parle à certains d’entre eux. Ils ont du bras et ça les motive. Plusieurs athlètes de haut niveau font de l’athlétisme pendant leur saison morte pour garder la forme et certaines aptitudes. Il y en a pour tous les gabarits. »
Entre-temps, il regarde la possibilité d’ajouter d’autres compétitions à son agenda. « Il y a d’autres mondiaux l’an prochain à Taiwan et en Floride, mais je ne sais pas si je vais y aller. C’est quand même une belle occasion de lancer contre de bons athlètes et de se comparer. C’est aussi la camaraderie qui accompagne tout ça qui est plaisante. Ce sont des compétitions, mais c’est aussi une belle occasion de visiter. »