Une marque de reconnaissance envers les pompiers de la Régie Bellechasse-Sud

SAINT-PHILÉMON. Le 19 juin dernier, une résidente de Québec, Annie Trudel, s’est rendue au Parc Massif du Sud afin de rencontrer des pompiers qui, quatre ans auparavant, l’avaient secourue pour un malaise cardiaque dont elle a été victime dans un sentier du parc régional.

« Cela arrive rarement que nous ayons un retour sur les gens à qui nous portons assistance comme cela. Le geste de Mme Trudel a été très apprécié des membres de notre équipe », souligne Benoit Talbot Jr, chef aux opérations pour les casernes de Saint-Philémon, Buckland et Saint-Damien à la Régie incendie Bellechasse-Sud.

Ce dernier indique que c’est avant une pratique des pompiers, au parc régional, que la rencontre a eu lieu.

« Mme Trudel avait communiqué avec un de nos pompiers par le biais d’amis communs. Ella avait fait part à ce dernier de sa volonté de nous rencontrer pour remercier les personnes qui avaient pris part à son sauvetage et on a jugé que la soirée du 19 juin était idéale », poursuit M. Talbot qui rappelle que cette évacuation était l’une des premières opérations de cette importance réalisée dans ce secteur par les membres de la Régie Bellechasse-Sud.

Retour sur les événements

L’intervention visant à secourir Mme Trudel, qui rappelons-le avait été victime d’un malaise dans le sentier de la Crête des Grives, est survenu le samedi 15 août 2020. L’appel est entré vers 16 h 30 et l’opération s’est terminée aux alentours de 20 h.

« Elle avait marché dans le sentier par elle-même et après avoir ressenti un malaise, de jeunes randonneurs, ayant vu qu’elle n’allait pas bien, ont fait appel aux services d’urgence et aux pompiers pour l’évacuer. Elle était consciente à notre arrivée, mais on voyait qu’elle ne se sentait pas bien. L’opération a duré près de quatre heures et elle a été prise en charge par les ambulanciers qui l’ont conduite à l’hôpital pat la suite », poursuit M, Talbot en ajoutant que le fait que l’intervention se soit déroulée en dehors des heures d’ouverture officielles du parc n’a pas facilité leur tâche.

« On nous d’abord parlé d’un sauvetage-évacuation au Parc du Massif, sans savoir où c’était précisément. Une première équipe est partie à pied par le sentier de la vieille forêt et par la suite, on a eu l’information qu’elle était dans le sentier de la Crête des grives. Comme il y a un point d’évacuation accessible par l’érablière de Paul Pouliot, on a pu passer par son chemin forestier, ce qui nous a permis de sauver plusieurs kilomètres de marche », précise-t-il en ajoutant que 14 personnes avaient pris part à l’évacuation qui s’est déroulée dans des conditions difficiles par moments.

« Les ambulanciers sont venus nous rejoindre et pouvaient contrôler régulièrement la condition de la personne. Cette évacuation a duré près de quatre heures et comme c’était vers la mi-août, avec la noirceur qui arrive plus tôt, on avait des personnes devant et derrière nous qui nous éclairaient pour savoir où nous allions », précise-t-il en mentionnant que cette opération et les obstacles vécus cette soirée-là avaient permis de développer une nouvelle collaboration entre les équipes de la régie et du parc, puis de peaufiner les techniques d’évacuation dans ce secteur où deux pratiques ont lieu annuellement.

Message de reconnaissance

Quelques jours après sa rencontre avec les pompiers qui l’ont secourue, Annie Trudel a souligné que la date du samedi 15 août 2020 resterait à jamais gravée dans sa mémoire.

« J’étais contente de les rencontrer et de les serrer dans mes bras, tout en les remerciant de m’avoir sauvé la vie. Ces gens-là ont travaillé fort, un samedi soir sur l’heure du souper de surcroît, pour me venir en aide », a-t-elle commenté en rappelant que lors de cette journée, elle était partie en randonnée en milieu d’après-midi et que c’est sur le chemin du retour qu’elle a commencé à mal se sentir.

« J’étais étourdie et je devais m’assoir pour me reposer. J’ai recommencé à descendre puis je suis tombée sur trois randonneurs qui se sont occupés de moi et ont appelé les secours. Je n’avais pas conscience que je faisais un infarctus. Je n’avais pas mal à la poitrine ou dans le dos, c’était plus subtil que cela. Je ne savais pas ce que j’avais », signale-t-elle en saluant les efforts des quelques 14 personnes qui se sont relayées pour la ramener à bon port.

« Ils avaient trois ou quatre kilomètres pour me rejoindre, mais ensuite, il fallait redescendre avec moi sur un brancard, dans un petit sentier étroit. Il faisait noir quand nous sommes arrivés à l’ambulance. Ces gens ont le cœur sur la main, ils auraient pu être avec leurs familles et profiter de la belle soirée. »

Elle ajoute qu’elle n’avait jamais vu venir le coup, étant déjà adepte de sports et de randonnée, comme c’est encore le cas aujourd’hui. « Aujourd’hui, ça va bien et je continue à faire du sport, de la randonnée et même de la course. J’étais en forme malgré tout à ce moment, ce qui a aidé à ma guérison », mentionne-t-elle en terminant.