L’église de Saint-Louis officiellement fermée

RELIGION. L’église de Saint-Louis est fermée de façon définitive depuis le 28 novembre dernier, le dernier office célébré à cet endroit étant les funérailles du doyen de la localité tenues le 9 novembre.

Dans un message publié dans le feuillet paroissial, l’abbé Thomas Malenfant a souligné que cette décision touchait à la fois les offices réguliers, les baptêmes, les mariages et les funérailles.

Tous les offices religieux ont désormais lieu dans la chapelle aménagée dans le centre communautaire. Celle-ci a été agrandie et peut maintenant accueillir jusqu’à 150 personnes, ce qui selon M. Royer répond largement aux besoins actuels de la population. Même si aucune activité ne s’y tiendra dans un avenir plus ou moins rapproché, un chauffage minimal est maintenu dans l’église, afin d’éviter une détérioration trop rapide du bâtiment.

«Il y en a qui voulaient qu’on arrête tout, incluant le chauffage, mais l’archevêché a convenu que si on faisait cela, ça se dégraderait plus vite et qu’un moment donné, il faudrait la démolir, ce qui coûterait plus cher que de la garder», précise M. Royer qui ajoute que ce qui se passe à Saint-Louis pourrait survenir ailleurs sur le territoire.

Mairesse de Saint-Louis, Lucie Gagnon rappelle que malgré la situation qui prévaut pour l’église de sa localité, celle-ci demeure cotée «A – incontournable» auprès du Conseil du patrimoine religieux. «Nous sommes devant un chef-d’œuvre architectural. On ne peut pas dire que l’on ferme les yeux devant cela et qu’on ne s’en occupe pas, ce qui serait irresponsable de notre part», précise-t-elle en ajoutant que l’église de Saint-Louis est en excellent état à l’intérieur, mais qu’un carnet de santé devra être réalisé afin d’établir son état extérieur, les travaux à y réaliser et les coûts de ceux-ci.

Rappelons qu’avant même la décision de la fin du mois de novembre, le sujet de l’avenir de l’église de Saint-Louis faisait l’objet de discussions, comme rapporté dans nos pages et en ligne à la fin du mois de septembre :

https://www.lavoixdusud.com/2019/09/25/avenir-incertain-pour-leglise-de-saint-louis/

Quel avenir pour les églises dans Les Etchemins

Devant cet état de fait, le président de la paroisse Sainte-Katéri-Tekakwitha, Ghislain Royer, dit s’interroger sur l’avenir de plusieurs bâtiments religieux dans la MRC des Etchemins. Soulignons d’ailleurs que l’église de Sainte-Sabine est également fermée pour la saison hivernale, les célébrations ayant lieu dans le centre communautaire et que dans d’autres localités comme Saint-Magloire et Saint-Camille, certains offices ont lieu dans la sacristie attenante à l’église.

L’avenir des églises est un sujet qui préoccupe le président de la fabrique unifiée Sainte-Kateri-Tekakwitha, Ghislain Royer.

«C’est une problématique sur laquelle nous devrons nous pencher rapidement. Dans Bellechasse, ils ont beaucoup d’avance sur nous. Il y a du soutien de la part de la MRC et des personnes sont carrément dédiées à cela», indique M. Royer qui dit avoir eu une certaine ouverture de la part du nouvel aménagiste de la MRC, Mathieu Turcotte, avec lequel il a eu des échanges positifs.

La préoccupation semble toutefois avoir moins d’écho du côté politique pour le moment, d’autant  plus qu’aucune église du territoire etcheminois, à part celle de Saint-Louis, n’est classée auprès du Conseil du patrimoine religieux du Québec.

«Il faut commencer par savoir nous-même où on veut aller là-dedans, car ça peut changer très vite. Il y a deux ans à peine, nous avions un vicaire à Sainte-Justine et on nous disait que le futur curé allait s’établir chez-nous, mais ce n’est pas arrivé. Nous n’en avons plus et on est sur le point de vendre le presbytère», mentionne M. Royer qui ajoute que la vente de ce bâtiment devrait se confirmer d’ici le mois de mai, si tout va bien.

Corportation de cimetières

Dans un autre ordre d’idées la nouvelle Corporation des cimetières des Monts Notre-Dame, qui est officiellement en fonction depuis le 1er janvier et couvre le territoire des 10 localités de la nouvelle paroisse unifiée, établira son siège social de à Sainte-Justine, explique Ghislain Royer. «Nous sommes actuellement dans le processus de transfert des cimetières de la fabrique à la corporation et il y a encore plusieurs aspects légaux à compléter. C’est plus compliqué en certains endroits, car la municipalité est aussi impliquée dans la démarche. On espère que tous les transferts seront complétés d’ici le printemps.»