Au Texas, Donald Trump présente ses idées pour contrer l’immigration illégale

EDINBURG, Texas — L’ancien président américain Donald Trump a obtenu dimanche l’appui du gouverneur du Texas, lors d’une visite dans une ville frontalière entre les États-Unis et le Mexique, et a promis que sa ligne dure en matière d’immigration lors d’un deuxième mandat présidentiel rendrait «le travail de Greg Abbott beaucoup plus facile».

«Vous pourrez vous concentrer sur autre chose au Texas», a déclaré M. Trump à M. Abbott, alors qu’ils se présentaient devant une foule d’environ 150 personnes dans un hangar de l’aéroport d’Édimbourg.

M. Abbott s’est dit fier de soutenir l’ancien président, qui est le favori pour l’investiture du Parti républicain pour en vue de 2024. «Nous avons besoin d’un président qui va sécuriser la frontière, a déclaré M. Abbott. Nous avons besoin que Donald J. Trump redevienne notre président des États-Unis d’Amérique.»

Plus tôt, M. Trump avait servi des repas aux soldats de la Garde nationale du Texas, aux soldats et à d’autres personnes qui seront stationnés à la frontière pendant Thanksgiving. 

« Ils ne devraient pas être ici en ce moment. Ils devraient être à la maison, a affirmé M. Abbott, avant de décocher une flèche au président Joe Biden. La seule raison pour laquelle ils sont ici, c’est parce que nous avons un président des États-Unis d’Amérique qui ne protège pas notre frontière ».

Escalade spectaculaire

M. Trump a présenté ses propositions en matière d’immigration qui marqueraient une escalade spectaculaire de l’approche qu’il a utilisée lorsqu’il était au pouvoir et qui ont suscité l’inquiétude des militants des droits civiques et de nombreuses contestations judiciaires. 

L’ancien président n’a toutefois pas abordé la politique qu’il poursuivrait s’il était élu. Il s’est plutôt plaint de l’inflation, du retrait américain d’Afghanistan en 2021 et de la couverture médiatique.

Son plan prévoit la construction d’une plus grande partie du mur le long de la frontière.

Il souhaite également relancer et étendre son interdiction controversée de voyager, qui visait initialement sept pays à majorité musulmane, et  lancer un nouveau «contrôle idéologique» pour tous les immigrants, visant à interdire aux «communistes et marxistes haïssant les chrétiens» et aux «fous dangereux, haineux, fanatiques et maniaques» d’entrer aux États-Unis. 

Les partisans du Hamas seraient aussi interdits de séjour. « Si on sympathise avec les terroristes et les extrémistes islamiques radicaux, on est disqualifié », dit M. Trump. « Si on veut abolir l’État d’Israël, on est disqualifié. Si on soutient le Hamas ou toute autre idéologie liée à cela ou toute autre pensée vraiment malade qui traverse l’esprit des gens – des pensées très dangereuses – on est disqualifié.»

Donald Trump entend aussi mettre fin au droit constitutionnel à la citoyenneté de naissance en signant un décret dès le premier jour de son mandat qui codifierait une réinterprétation juridiquement non testée du 14e amendement. Selon son ordre, seuls les enfants dont au moins un parent est citoyen américain ou résident permanent légal seraient éligibles à un passeport, un numéro de sécurité sociale et d’autres avantages.

Les démocrates ont tenté d’utiliser ce voyage pour présenter les projets de M. Trump comme étant extrêmes.

«Donald Trump s’en prend aux immigrés, à nos droits, à notre sécurité et à notre démocratie. Et c’est ce qui était réellement sur le bulletin de vote l’année dernière», a déclaré Julie Chavez Rodriguez, responsable de la campagne de réélection de Biden, lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes.