Cyclone Gabrielle: la Nouvelle-Zélande déclare l’état d’urgence

WELLINGTON, Nouvelle-Zélande — Le gouvernement néo-zélandais a déclaré l’état d’urgence national après que le cyclone Gabrielle a frappé le nord du pays, provoquant des inondations et des destructions.

Un pompier était porté disparu et un autre a été secouru avec des blessures graves après avoir été pris dans un glissement de terrain pendant la nuit près de la plus grande ville du pays, Auckland, ont rapporté les médias locaux.

Auckland a été submergée il y a deux semaines par une tempête record qui a tué quatre personnes.

La déclaration d’urgence nationale permet au gouvernement de soutenir les régions touchées et de fournir des ressources supplémentaires, selon le ministre de la Gestion des urgences, Kieran McAnulty.

Le pays a été frappé par des pluies intenses pendant la nuit de lundi à mardi qui ont forcé des évacuations et provoqué des inondations généralisées, des fermetures de routes et des pannes de courant dans plus de 60 000 foyers.

«Il s’agit d’une catastrophe importante avec une menace réelle pour la vie des Néo-Zélandais», a ajouté M. McAnulty aux journalistes depuis la capitale, Wellington.

L’état d’urgence national comprend six régions où des urgences locales avaient déjà été déclarées. Il s’agit d’Auckland, ainsi que des régions du Northland, de Tairawhiti, de Bay of Plenty, de Waikato et de Hawke’s Bay.

Une station météorologique dans la région de Hawke’s Bay et Napier a enregistré trois fois plus de pluie pendant la nuit que ce qui tombe habituellement pendant tout le mois de février, a précisé le météorologue de MetService Lewis Ferris.

«Ça va être une dévastation humide et détrempée là-bas», a-t-il dit.

«Nous avons vu le pire de la tempête maintenant, a ajouté M. Ferris. Nous devons juste passer à travers la journée d’aujourd’hui.»

Le premier ministre néo-zélandais Chris Hipkins a indiqué que l’armée était déjà sur le terrain dans les parties nord les plus durement touchées de l’île du Nord, aidant aux évacuations et assurant le transport des fournitures essentielles.

«Je tiens à reconnaître la situation dans laquelle les Néo-Zélandais se sont réveillés ce matin, a déclaré M. Hipkins aux journalistes. Beaucoup de familles déplacées. Beaucoup de maisons sans électricité. Des dégâts considérables ont été causés à travers le pays.»

«Il nous faudra un peu de temps pour comprendre exactement ce qui s’est passé et, en temps voulu, aider au nettoyage lorsque nous arriverons à ce point», a ajouté le premier ministre.

Une grande partie d’Auckland s’est arrêtée lundi alors que les services de train ont été annulés, les bibliothèques et la plupart des écoles ont été fermées et les autorités ont demandé aux gens de ne faire que des voyages essentiels.

Air New Zealand a annulé tous les vols intérieurs à destination et en provenance d’Auckland jusqu’à mardi matin, ainsi que de nombreux vols internationaux. Certaines liaisons internationales continueraient à fonctionner, ont précisé des responsables de la compagnie aérienne, bien qu’elles pourraient devoir être détournées d’Auckland. Le transporteur a également annulé des vols intérieurs à destination et en provenance des villes de Hamilton, Tauranga et Taupo.

Au total, Air New Zealand a annulé plus de 500 vols. Plus de 10 000 clients internationaux ont été touchés, selon la compagnie aérienne, et des milliers doivent encore être replacés sur d’autres vols.