Cinq façons d’évaluer les risques pendant la sixième vague de COVID-19

Alors que la plupart des provinces et des territoires lèvent les mesures de santé publique liées à la COVID-19, les Canadiens se retrouvent à devoir évaluer leur propre niveau de risque alors qu’arrive une sixième vague.

La Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada, a déclaré le mois dernier qu’il est important d’examiner la prévalence de la COVID-19 dans votre communauté et les activités que vous entreprenez.

«Est-ce que c’est dehors? Est-ce que c’est à l’intérieur? Est-ce qu’il y a foule? Avec qui vais-je être?»

La Dre Tam a déclaré qu’il était également important de prendre en compte votre situation de santé personnelle et si vous êtes entouré de personnes plus à risque, telles que des parents âgés ou des enfants non vaccinés.

Voici cinq façons de réduire votre risque :

Masques

Le Québec et l’Île-du-Prince-Édouard sont les deux seules provinces à prolonger l’obligation du port du masque dans les endroits publics jusqu’à la fin du mois.

«Les masques sont importants», a déclaré mardi la responsable de la santé publique de l’Île-du-Prince-Édouard, la Dre Heather Morrison. «Les masques seront l’une des dernières mesures levées.»

D’autres provinces ont résisté aux appels pour réimposer les restrictions de santé publique, y compris le masque.

La Dre Tam a noté que c’est maintenant un choix personnel dans la plupart des provinces.

«Pensez aux personnes avec qui vous êtes et peut-être qu’elles sont plus à risque – alors, ayez cette considération pour les autres.»

Vaccination

Les taux de vaccination varient à travers le pays, mais la recherche a montré que le vaccin peut aider à réduire les conséquences graves de la maladie.

Certains experts ont déclaré cette semaine qu’ils craignaient que les messages du gouvernement sur l’état actuel de la pandémie n’aient des conséquences sur la prise de doses supplémentaires.

L’admissibilité aux quatrièmes doses augmente dans certaines provinces depuis que le Comité consultatif national de l’immunisation a recommandé aux personnes de 70 ans et plus de recevoir un deuxième rappel.

«Il est difficile de motiver les gens à obtenir des rappels quand ils veulent croire que c’est terminé», a déclaré le Dr Kelly Grindrod, professeur agrégé à l’École de pharmacie de l’Université de Waterloo.

Outils en ligne

Plus d’un million de personnes se sont tournées vers un calculateur en ligne qui a été créé pour aider les Canadiens à gérer leur risque de COVID-19.

Le site Mon risque d’exposition à la COVID-19 lors de visites, qui est gratuit, a été créé pour la première fois lors de la deuxième vague de COVID-19 à l’automne 2020.

«Les gens commençaient à poser ces questions», a déclaré le Dr Samir Sinha, directeur de la recherche sur les politiques de santé à l’Institut national sur le vieillissement. «Est-il sécuritaire de rendre visite à d’autres? Existe-t-il des moyens plus sûrs de rendre visite à d’autres?»

M. Sinha a déclaré que l’institut l’avait transformé en un calculateur de risque de trois minutes au printemps 2021.

L’outil, a-t-il dit, peut être une ressource précieuse alors que les gens naviguent dans ce qui semble être une sixième vague avec peu de restrictions.

«Nous ne garantissons à personne une visite complètement sécuritaire», a déclaré M. Sinha. «Nous donnons simplement aux gens l’occasion de comprendre comment ils peuvent visiter les autres en toute sécurité.»

«Il s’agit de fournir aux gens une éducation et des outils.»

Données sur les eaux usées

De nombreuses villes collectent et diffusent des informations sur la COVID-19 dans les eaux usées.

Kevin Frankowski, directeur général d’Advancing Canadian Water Assets à l’Université de Calgary, a déclaré que c’était une information dont il fallait tenir compte.

«La surveillance des eaux usées présente des avantages significatifs», a-t-il déclaré. «C’est inclusif. Chaque personne qui utilise la salle de bain contribue à ce signal, cela ne nécessite pas une politique de test ou la volonté d’aller se faire tester.»

«Elle est également impartiale. Les eaux usées ne mentent pas.»

Mais il juge qu’il est important d’être prudent avec les données. À titre d’exemple, il a noté que les données associées aux eaux usées étaient en croissance à mesure que les hospitalisations diminuaient en Alberta.

«Ces deux données sont correctes», a-t-il expliqué. «Une interprétation possible est que la gravité de la maladie continue de diminuer. L’infection est toujours là, mais elle n’entraîne pas de symptômes qui vous obligent à aller à l’hôpital.»

M. Frankowski a déclaré que les données devraient être utilisées comme une source à intégrer dans la prise de décision.

«L’un de nos coresponsables du projet, le Dr Casey Hubert, (…) fait l’analogie entre la surveillance de la COVID (dans les eaux usées) et l’application de prévisions météorologiques», a-t-il déclaré, expliquant que vous pouvez vérifier les deux avant de quitter pour la journée.

«Ai-je besoin d’un parapluie? Ai-je besoin d’un masque?»

Restez à la maison quand vous êtes malade

La plupart des juridictions recommandent de rester à la maison en cas de maladie.

En Alberta, par exemple, les responsables notent qu’une personne atteinte de la COVID-19 peut transmettre le virus à d’autres pendant une période allant jusqu’à 10 jours.

«Le risque de propagation chez les personnes complètement vaccinées est plus faible après cinq jours, mais il existe toujours», indique le site web de la province.

Le site web ajoute que l’isolement aide à prévenir la propagation en réduisant le nombre de personnes que vous pourriez infecter.

— Avec des informations de Mia Rabson à Ottawa et de Nicole Thompson à Toronto