Doug Ford veut étendre les pouvoirs accrus aux maires ailleurs qu’à Toronto et Ottawa

OTTAWA — Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a déclaré lundi qu’il prévoyait d’étendre les mesures accordant plus de pouvoirs aux maires à d’autres municipalités que Toronto et Ottawa afin de faire construire plus de logements.

Le ministre des Affaires municipales et du Logement, Steve Clark, a présenté la semaine dernière le projet de loi qui donnerait aux maires des deux plus grandes villes de l’Ontario un droit de veto sur les règlements qui entrent en conflit avec les priorités provinciales, comme la construction de logements.

S’exprimant lors de la conférence annuelle de l’Association des municipalités de l’Ontario à Ottawa, M. Ford a déclaré que la législation fournira à ces maires des outils supplémentaires pour faire avancer ces priorités provinciales.

«Construire plus de maisons est en tête de liste, a-t-il déclaré. Au cours des prochains mois, nous aurons plus d’informations sur la façon dont ces outils seront étendus à d’autres municipalités afin que davantage de dirigeants municipaux comme vous puissent aider à bâtir l’Ontario.»

Le projet de loi pour des «maires forts» déposé la semaine dernière permettrait aux maires d’annuler l’adoption, par le conseil municipal, d’un règlement — par exemple de zonage — qui entraverait un ensemble de priorités provinciales.

Parmi les exemples de priorités données par les représentants du gouvernement, citons l’objectif de construire 1,5 million de domiciles en 10 ans et la construction d’infrastructures essentielles.

Un conseil pourrait annuler le veto du maire par un vote à la majorité des deux tiers.

La loi confierait également aux maires, et non au conseil municipal, la responsabilité de préparer et de déposer le budget, mais aussi de procéder aux nominations de certains responsables de services municipaux. Certaines nominations seraient exclues, comme celles de vérificateur général, de chef de police ou de chef des pompiers.

Le maire de Toronto, John Tory, appuie l’idée, ce qui n’est pas le cas de l’actuel maire sortant d’Ottawa ni des deux candidats pour le remplacer.

Les maires d’autres grandes villes ont exprimé leur intérêt pour de tels pouvoirs.