Jeunesse, J’écoute lance un appel à la mobilisation pour la santé mentale des jeunes

MONTRÉAL — «Libère tes émotions», crie haut et fort l’organisme Jeunesse, J’écoute qui lance jeudi un mouvement de mobilisation sous forme d’une vaste campagne de promotion et de financement afin de mieux desservir les jeunes ayant besoin de soutien en santé mentale.

Pour bien marquer le coup, une cinquantaine d’artistes canadiens ont collaboré pour l’enregistrement d’une reprise des chansons «What I wouldn’t Do», de Serena Ryder, et «North Star Calling», de Leela Gilday. Les deux pièces ont été fusionnées pour en faire un hymne au soutien, à l’entraide et à l’espoir.

On peut d’ailleurs y entendre les artistes québécois Marie-Mai, Dominique Fils-Aimé, Jonathan Roy et 2Frères dans un couplet en français. Une vidéo de la chanson a également été mise en ligne sur le coup de midi.

La campagne «Libère tes émotions», ou «Feel out loud» en anglais, vise à amasser 300 millions $ pour améliorer l’accès aux services numériques de Jeunesse, j’écoute, qui est d’abord connu pour sa ligne téléphonique d’aide 24h. En conférence de presse depuis Toronto, jeudi, l’organisme a révélé avoir déjà reçu deux dons de 15 millions $ de la part de Bell Canada et de BMO.

«Jeunesse, J’écoute est un pionnier en matière de soins de santé mentale virtuels et les services qu’il propose sont devenus une norme à suivre. Je ne peux pas imaginer notre pays sans cet organisme», a déclaré le président et chef de la direction de BCE et Bell Canada, Mirko Bibic, qui agit comme coprésident d’honneur de la campagne de financement.

«Les jeunes ont plus que jamais besoin de Jeunesse, J’écoute», a-t-il renchéri.

L’autre coprésident d’honneur, le chef de la direction de BMO Groupe financier, Darryl White, a pris le relais pour souligner l’«audace» de la démarche et inviter «la collectivité à se joindre à nous».

Dans son allocution, la présidente et directrice générale de Jeunesse, J’écoute, Katherine Hay, a révélé que 14 millions d’interventions ont été faites auprès de jeunes demandant de l’aide depuis 2020. À titre comparatif, avant que la pandémie de COVID-19 ne frappe, l’organisme se félicitait d’avoir répondu à 1,9 million de jeunes en 2019.

Les fonds amassés seront investis dans le développement des services en ligne en santé mentale pour les adolescents partout au Canada.

«La technologie change de façon très rapide, donc pour nous l’impératif est de s’assurer de continuellement innover. D’être aux endroits où les jeunes se retrouvent lorsqu’ils sont en difficulté», explique la vice-présidente des services cliniques de Jeunesse, J’écoute, Andréanne Deschamps, en entrevue à La Presse Canadienne.

Elle insiste sur le fait que l’organisme offre des services en français et en anglais partout au pays, «24 heures sur 24, sept jours sur sept». «À tout moment, un jeune qui a besoin d’aide en français peut nous texter, nous appeler, aller sur le site web et obtenir du soutien.»

En tout temps, ce sont des intervenants professionnels qui répondent aux appels des jeunes. Les équipes d’interlocuteurs en clavardage sont formées de bénévoles supervisés par des intervenants professionnels.

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