Nouvelle menace de grève dans des CPE de Montréal et Laval

MONTRÉAL — Une menace de grève plane de nouveau sur plusieurs Centres de la petite enfance des régions de Montréal et Laval.

Ce sont 83 CPE, soit 115 installations, qui pourraient être touchés par le mouvement.

Bien qu’il y ait eu entente sur le renouvellement des conventions collectives pour l’ensemble du Québec, en décembre dernier, la négociation n’est pas ficelée pour tous, puisque l’association patronale concernée n’était pas assise à la table nationale de négociation, à ce moment-là. Elle veut donc négocier sa convention collective, incluant les clauses régionales.

Devant l’impossibilité de conclure une entente depuis ce temps, le Syndicat des travailleuses des CPE de Montréal et Laval menace de recourir de nouveau à la grève. Le syndicat, rattaché à la Fédération de la santé et des services sociaux affiliée à la CSN, va consulter ses membres à ce sujet lors d’assemblées générales, la semaine prochaine.

En entrevue jeudi, la vice-présidente à la négociation, Nathalie Fontaine, a prévenu que le syndicat recommanderait la grève à ses membres. Elle ignore pour le moment si le mandat sollicité en sera un de grève illimitée ou de journées de grève à être tenues au moment opportun.

«Il est clair qu’on va exercer des moyens qui vont être  probablement la grève. Est-ce que ça va être une banque (de jours de grève)? Est-ce que ça va être illimité? Nous, on peut arriver avec une recommandation, mais le plancher peut faire aussi des amendements à notre recommandation», a expliqué Mme Fontaine.

«On a entendu beaucoup leur détermination, le 16 mars dernier, quasiment d’aller en ggi (grève générale illimitée). Est-ce que ce sera ça qui sera pris comme décision, la semaine prochaine? Je ne peux pas vous le dire. Mais assurément qu’il y aura des moyens de pression et ce ne sera pas juste porter un collant ou montrer un tract, mais ça va comprendre des jours de grève», prévient-elle.

Lueur d’espoir: les parties se rencontraient de nouveau en conciliation, ce jeudi.

L’Association patronale nationale des CPE n’avait pas fait connaître ses commentaires, au moment d’écrire ces lignes.