Services de garde: Québec crée un Bureau d’accélération des projets

MONTRÉAL — Déterminé à accélérer la création de places dans les services de garde, alors que des milliers d’enfants sont inscrits sur une liste d’attente, Québec met sur pied un Bureau d’accélération des projets.

Plus de 33 300 enfants étaient inscrits sur une liste d’attente pour obtenir une place le 31 août dernier.

Québec avait lancé, en octobre 2021, un «Grand chantier pour les familles», qui visait à assurer une place à tous les enfants d’ici 2024-2025. Des projets ont donc été soumis au ministère de la Famille, mais les délais sont parfois longs avant que les projets se concrétisent, pour diverses raisons.

Québec lance donc ce Bureau d’accélération des projets pour hâter le pas.

En entrevue lundi, la ministre de la Famille, Suzanne Roy, a précisé que le bureau se réunira une première fois ce mois-ci, puis aux deux semaines. Lorsqu’une embûche lui sera signalée, il verra à trouver ce qui tarde ou bloque, pour ensuite s’affairer à solutionner le problème. Et ses décisions seront exécutoires, souligne la ministre.

«Pour qu’il y ait vraiment des décisions qui se prennent plus rapidement, pour éviter les allers-retours, quand il y a des difficultés, des exceptions ou des cas particuliers, ça va vraiment être un bureau qui va faire un suivi exécutoire. Il va prendre des décisions et ça va bouger», a lancé la ministre Roy.

Elle veut «éviter à tout prix» les projets qui dépassent le délai de deux ans pour la réalisation. Ce délai inclut souvent l’élaboration des plans, la construction et le reste.

À l’heure actuelle, 700 projets sont en cours. Elle n’a pu préciser combien de ceux-ci sont effectivement bloqués, puisque cela fluctue et dépend de différents facteurs.

Elle note que depuis le lancement du Grand chantier pour les familles, en octobre 2021, plus de 8000 places ont été créées, «un record depuis 20 ans», affirme-t-elle. Mais les besoins sont encore plus grands — d’où la nécessité de hâter le pas.

Des CPE satisfaits

De son côté, l’Association québécoise des Centres de la petite enfance (AQCPE) s’est réjouie de l’initiative de la ministre Roy.

«C’est pour aller plus vite, pour débloquer (les projets). Nous on l’avait demandé à Mathieu Lacombe, au ministre précédent. Donc, que la ministre le mette rapidement en place au début de son mandat, pour nous, c’est une très bonne nouvelle», s’est exclamée Hélène Gosselin, présidente du conseil d’administration de l’AQCPE.

Elle donne des exemples de projets qui peuvent être retardés ou bloqués à cause d’un problème de terrain trop grand, de notaire ou d’un changement de conseiller au développement, ce qui occasionne plusieurs «allers-retours» avec des fonctionnaires.

Elle «espère» d’ailleurs que lorsqu’une solution sera trouvée pour un projet particulier, celle-ci «puisse faire école» pour d’autres projets qui sont confrontés à un problème semblable.