Une fédération dénonce les salaires de hauts fonctionnaires de l’État québécois

MONTRÉAL — La Fédération canadienne des contribuables (FCC) dénonce l’ampleur de certaines augmentations salariales accordées par le gouvernement du Québec à des hauts fonctionnaires provinciaux au cours de l’exercice 2022-2023.

Dans un communiqué publié lundi, le directeur de la FCC pour le Québec, Nicolas Gagnon, qualifie ces augmentations d’indécentes. Il demande au premier ministre François Legault d’expliquer aux contribuables québécois qui ont du mal à joindre les deux bouts pourquoi on leur demande d’assumer des augmentations de salaire de près de 20 % pour les hauts gradés de la fonction publique.

Nicolas Gagnon écrit que «le contribuable moyen se contente d’une augmentation de salaire qui suit à peine le taux d’inflation alors que les bureaucrates, qui ont déjà des salaires très enviables, perçoivent d’énormes augmentations sur le dos des contribuables».

La Fédération canadienne des contribuables a observé dans l’édition du 11 janvier dernier de la Gazette officielle du Québec que le gouvernement du Québec a indiqué qu’une douzaine de fonctionnaires parmi les plus hauts placés de l’État ont reçu des augmentations de salaire allant de 11 % à 20 % depuis le dernier exercice financier.

La FCC a notamment remarqué que le salaire annuel du greffier du Conseil exécutif, Yves Ouellet, a été porté de 325 810 $ à 387 580 $. La négociatrice en chef du Québec, Édith Lapointe, a profité d’une hausse salariale de 223 118 $ à 266 639 $, alors que la rémunération du vice-président de Retraite Québec, Daniel Charbonneau, est passée de 169 910 $ à 208 258 $.

Nicolas Gagnon signale qu’une récession imminente se profile et que le gouvernement du Québec devrait avoir le réflexe de réduire ses dépenses. À son avis, le gel des salaires de ses bureaucrates les mieux payés est une première étape évidente en ce sens. 

La Fédération canadienne des contribuables affirme qu’au cours de l’année 2022-23, le gouvernement du Québec a dépensé 57 milliards $ pour payer ses employés, ce qui a représenté 52,5 % de ses dépenses totales.