Lettre à mes lecteurs

Privilégié, je le serai jusqu’au bout, comme je considère l’avoir été durant les 35 années au cours desquelles j’ai occupé la passionnante fonction de journaliste à La Voix du Sud!

D’abord d’avoir durant 35 ans témoigné à travers des articles factuels de la réalité et du vécu des femmes et des hommes de Bellechasse-Etchemins et de l’évolution de leurs organismes et institutions constitue un privilège en soi, celui d’avoir été durant toutes ces années aux premières loges de l’actualité régionale.

Qui plus est, d’avoir contribué contre rémunération par mes éditoriaux et commentaires à alimenter, nourrir et influencer les débats sur les enjeux, les défis et les réussites des collectivités de Bellechasse-Etchemins, et ce, sans contrainte, ni pression indue avec comme seule règle de conduite la poursuite d’une souhaitable et idéale plus grande équité et égalité entre les citoyennes et citoyens de Bellechasse-Etchemins-qui pour un très grand nombre sont apparentés-s’avère un privilège dont bien peu de personnes peuvent s’enorgueillir d’avoir profité.

De même, d’avoir côtoyé régulièrement au fil de ces 35 années de pratique journalistique des politiciennes et politiciens inspirés et honnêtes, des femmes et des hommes d’affaires entreprenants, des bénévoles dynamiques et impliqués, etc. dont j’avais mission de témoigner des inspirants projets et réalisations constitue un autre des privilèges inhérents au métier de journaliste.

Tous ces privilèges auxquels s’ajoute la possibilité d’assister à des spectacles musicaux, des pièces de théâtre, etc. dans le cadre de son travail, ont évidemment contribué à alimenter mon amour, ma passion pour mon métier de journaliste.

Toutefois, comme toute médaille à un revers, il me fallait à l’instar de tout journaliste oeuvrant dans un hebdomadaire pour m’acquitter du mandat d’informer adéquatement les lecteurs de La Voix du Sud et répondre aux nombreuses convocations de presse des institutions, organismes communautaires ou culturels, clubs sociaux ou sportifs, etc., consacrer de nombreuses heures à mon travail, ce qui compliquait notamment les relations familiales et sociales, mais c’était la rançon de la gloire, le tribut qu’il fallait accepté de payer à l’éphémère notoriété allant de pair avec le statut de journaliste.

Mais voilà, comme toute bonne chose à une fin, l’âge de la retraite a sonné.

Je quitte donc cette semaine la salle de rédaction de La Voix du sud avec la satisfaction d’avoir contribué à affermir et à modeler l’identité bellechassoise et etcheminoise par le biais de ce doyen de la presse hebdomadaire régionale, qui s’avère de facto une référence en information en Bellechasse-Etchemins depuis plus de cinq décennies.

D’autres prendront la relève dans la salle de rédaction où ils auront à composer avec un monde médiatique en pleine évolution où les technologies de l’information et les médias sociaux sont devenus des incontournables.

À cet égard, mon remplaçant, Serge Lamontagne, qui se joint à mon collègue, Éric Gourde, saura tout comme lui tabler avec ces nouvelles technologies et sources d’information pour porter plus loin la notoriété de La Voix du Sud et alimenter les discussions sur les enjeux qui se posent aux Bellechassois et aux Etcheminois.

Je leur souhaite bonne chance ainsi qu’à la performante et professionnelle équipe de vente de La Voix du Sud, sans qui cette publication n’aurait pas réussi à maintenir son aura de média d’information par excellente de Bellechasse-Etchemins.

Enfin, je salue ceux qui ont toujours été pour moi mes vrais patrons, mes lecteurs.

Ce fut un privilège d’écrire pour vous et de pouvoir vous le dire dans ces pages à l’aube de ma retraite.