Crapaudière: les camps se positionnent
TOURISME. Les citoyens de Saint-Malachie doivent se prononcer, ce dimanche 3 novembre, sur la pertinence du projet de parc de plein air proposé par la municipalité. Le vote par anticipation avait lieu ce dimanche 27 octobre.
Près de 120 personnes ont assisté, jeudi dernier à une séance d’information préparée par le conseil et le comité responsable du projet, avait pour but de mettre un terme aux incertitudes et interrogations visiblement présentes chez la population.
Porte-parole pour le comité du oui, le conseiller Lucien Boutin estime que la rencontre a possiblement été la plus productive pour la diffusion du message. «On espère que le message a passé. La soirée avait été bien préparée et nous avons répondu à toutes les questions. La préparation et l’approche étaient peut-être meilleures, ce qui fait que les gens ont eu beaucoup d’information. Il est clair que cela fait jaser.»
Porte-parole du comité du non, Brigitte Lebrasseur ne s’affiche pas contre un projet de parc à la Crapaudière. Elle avoue que la plus grande crainte des opposants se situe surtout dans le financement de l’aventure. «C’est un beau projet, sauf que notre crainte est de devoir éponger des pertes financières. C’est une entreprise que l’on crée et on s’attend à ce que des gens viennent et des revenus du même coup. Rien n’indique que nos taxes municipales ne grimperont pas outre mesure. On pense que rien n’assure que les citoyens n’auront pas de coûts à défrayer, une fois le parc réalisé.»
Le dossier est devenu émotif avec le temps convient M. Boutin. «Pour connaitre un projet, il faut connaitre l’histoire. Les chiffres restent les mêmes. En plus de préciser les détails et le côté financier, il fallait aussi toucher le sentiment d’appartenance et l’émotion qu’un projet comme celui-ci doit créer, ce qui a été fait.»
En plus du côté financier, le parc exigerait une importante contribution volontaire pour assurer son fonctionnement, estime Mme Lebrasseur. «On mise surtout sur les bénévoles pour le fonctionnement du parc et déjà, des organismes de la localité ont de la difficulté à en trouver. Sur le financement, on fait un emprunt de plus de 700 000 $ et les frais d’intérêt à terme pourraient atteindre plus de 400 000 $, si cela ne fonctionne pas. La subvention qui nous est accordée ne comble même pas ce montant-là.»
Le tourisme se développe de plus en plus, observe M. Boutin qui estime que le jeu en vaut la chandelle. «Le projet n’exige aucun coût pour les personnes qui pourraient éventuellement fréquenter le parc. Personnellement, si j’avais pour 500 000 $ de terrains pour supporter un projet et une subvention de 341 000 $ pour le soutenir, je n’aurais pas peur de foncer. C’est un projet municipal et c’est à la population de décider.»