La Durantaye: l’horaire des messes cause des remous

RELIGION. La population de La Durantaye désapprouve que le nouvel horaire établit pour les messes sur le territoire fait que les célébrations auront dorénavant lieu un dimanche sur deux, mais en fin d’après-midi à 16 h.

Un curé maintenant à la retraite, qui réside à La Durantaye et près de l’église St-Gabriel, avait communiqué sa disponibilité pour présider les célébrations dans la localité. Son offre de service n’a visiblement pas eu d’écho auprès de la nouvelle paroisse déplore le maire de La Durantaye, Yvon Dumont. «Les premières discussions qu’avaient eues nos deux responsables de la Fabrique à La Durantaye étaient que si nous nous trouvions un curé, que nous pourrions lui confier les célébrations à célébrer dans notre église.»

Actuellement, la détermination de la journée et de l’heure des messes ne se fait pas uniquement au sein de la paroisse St-Benoit-de-Bellechasse, mais bien en considérant les trois paroisses de Bellechasse-Etchemins, donc sur 29 municipalités indique M. Dumont qui n’accepte néanmoins pas la situation.

Avant, les messes à La Durantaye se tenaient le dimanche à 9 h. Selon le maire Dumont, plusieurs de ses citoyens croient que le conseil de Fabrique veut tout simplement se débarrasser de la localité. «Nous sommes les seuls avec une célébration à 16 h le dimanche. Est-ce que cela veut dire qu’on souhaite nous fermer ? Est-ce que parce que nous sommes propriétaire de notre église qu’ils se foutent de nous ? Amener du monde à 16 h le dimanche ou ne pas en amener du tout, il y aura toujours une raison pour ne pas célébrer de messes à La Durantaye.»

Il ajoute que cette façon de faire met en péril l’identité multifonctionnelle de l’église et que des conflits d’horaire seront inévitables. «Le fait que nous sommes maintenant un centre multifonctionnel fait qu’il se peut que la salle soit louée le dimanche après-midi ou en fin de journée. Le conseil de Fabrique a été informé de ça. Ils ne veulent rien entendre. On sent clairement qu’ils veulent éliminer La Durantaye de leur décor.»

Conscient des nouvelles réalités, Yvon Dumont indique qu’il aurait souhaité voir le conseil de Fabrique respecter davantage les citoyens de sa localité. «Les gens d’ici ont travaillé pour construire leur église, pour le presbytère qui est presque vendu, nous avions une messe tous les dimanches et même le mardi après-midi sur semaine. Que l’on ait plus de messes sur semaine, c’est compréhensible, mais de là à nous envoyer le dimanche en fin d’après-midi, ce n’est pas drôle du tout.»

La paroisse St-Benoit-de-Bellechasse n’avait toujours pas répondu à notre appel au moment d’écrire ces lignes.