La prévention de la conduite avec les facultés affaiblies toujours d’actualité

FACULTÉS AFFAIBLIES. Conscient que la période des fêtes de 2020 sera bien différente des années passées, le Comité pour la prévention de l’alcool au volant dans Bellechasse tient malgré tout à marteler le message de la prudence sur la conduite d’un véhicule avec les facultés affaiblies au cours des prochaines semaines.

Pour le président de l’organisme qui existe depuis 1999, Marcel Morin, les mesures gouvernementales entourant la pandémie du Covid-19 n’empêchent pas nécessairement les gens de se procurer de l’alcool. Il insiste toutefois pour dire que les directives de la Santé publique doivent néanmoins demeurer prioritaires dans la tête des gens. « Respecter les consignes est le message de la société et c’est celui qui prévaut, mais sachant que certaines et certains feront peut-être autrement, on leur dit seulement d’être intelligents et de ne pas se tirer dans le pied en conduisant avec les facultés affaiblies. Les gens devront être imaginatifs pour prévoir leur système de raccompagnement ou tout simplement, faire dodo à l’endroit où ils sont. C’est ça notre rôle et notre message. »

Les bars et restaurants étant fermés, les épiceries ne le sont pas, tout comme les succursales de la SAQ et de la SQDC. L’absence de partys de bureau a aussi augmenté la possibilité de voir des rassemblements entre amis, selon M. Morin. « Les gens sont débrouillards et ce n’est pas nécessairement de la mauvaise foi. La nature fait que les gens aiment se rassembler. Notre message est simple, soit de dire aux gens de prévoir quelque chose, une alternative pour leurs déplacements, s’ils consomment. »

La fermeture des bars et des restaurants est une opportunité de moins pour son organisation de transmettre son message, constate M. Morin. « Ces endroits sont des lieux de rassemblement où certaines choses étaient contrôlées. Certains risquent plutôt de se tourner vers des partys de famille, sur des lieux de travail ou entre amis, malgré les consignes gouvernementales. À ces gens-là, on dit soyez prévoyant. »

Sur les rassemblements entre collègues de travail notamment, il fait confiance particulièrement aux gens d’affaires qui sauront récompenser ou divertir leurs employés de la bonne façon. « Les propriétaires d’entreprises ont suffisamment de problèmes, sans en ajouter d’autres. Ce sont des leaders et ils seront capables de prévoir des bulles s’ils veulent faire quelque chose pour leur personnel. Je les invites peut-être à tenir de courtes activités ou prévoir des alternatives en matière de raccompagnement au besoin. »

Toujours pas d’Opération Nez Rouge

Si le comité a été peu présent au cours des derniers mois en raison de la pandémie, il n’en demeure pas moins actif, précise M. Morin qui précise qu’une nouvelle coordonnatrice est maintenant en fonction, soit Amélie Lapierre de Saint-Gervais.

Avec l’absence d’Opération Nez Rouge dans la région, de système de raccompagnement digne de ce nom et même d’autres solutions en matière de transport, autobus, taxis ou autres, les gens devront faire preuve de créativité, selon les intervenants du comité. Retrouver un service similaire à Opération Nez Rouge est toujours dans les cartons, insiste-t-il. « Il y a peut-être une évolution que Nez Rouge devra prendre avec les nouvelles réalités. C’est d’autant plus vrai dans les milieux ruraux où il n’y a pas de taxis ou d’autobus, alors qu’est-ce que l’on fait ? »

Si la difficulté de trouver un organisme responsable pour chapeauter l’activité a fait mal au territoire de Bellechasse, M. Morin estime que ce sera possiblement à l’organisation de Nez Rouge de s’ajuster. « On ne veut pas briser ce qui existe, sauf qu’au début, ça faisait appel à la créativité et ça laissait aussi place à la culture des milieux. On a peut-être trop uniformisé et généralisé, et c’est devenu une aventure avec plein d’irritants. »