Les bénévoles, ressources essentielles
BÉNÉVOLES. Plusieurs organismes de la région ont recours à l’implication de bénévoles pour assurer leur fonctionnement, que ce soit dans les domaines des arts, de la culture, des loisirs et des sports, ou encore le milieu communautaire.
Certains d’entre-eux ressentent toutefois un essoufflement de l’implication. C’est notamment le cas chez Entraide Solidarité Bellechasse, organisme dont le nombre de bénévoles répertoriés a toujours été le plus important dans Bellechasse. «Depuis 6 à 7 ans, nous avons toujours maintenu un nombre avoisinant les 180 à 185 bénévoles. Il y a un roulement, c’est normal, certains quittent et on en recrute des nouveaux», observe Lyne Gaumont, directrice générale de l’organisme.
«Cette année, nos chiffres baissent. Nous en comptons aujourd’hui 164 et notre crainte, c’est que les chiffres continuent de chuter. Nous avons de plus en plus d’aînés à domicile. Certains ne sont même pas répertoriés dans le système, alors on doit aussi faire des activités de repérage et on découvre à l’occasion des cas assez lourds», illustre-t-elle.
Comme chez plusieurs autres organisations du territoire, le nombre de bénévoles a toujours permis de répondre au besoin, sauf que celui-ci est appelé à grandir, notamment en raison du vieillissement de la population. «Nos bénévoles se rendent chez les gens, par exemple pour porter une popote roulante et ce sont eux qui font occasionnellement des signalements. C’est aussi une visite d’amitié pour nos bénéficiaires. Ils sont aussi actifs dans le transport –accompagnement pour des rendez-vous de santé.»
À Entraide solidarité Bellechasse, la majorité des hommes s’impliquent au niveau du transport, tandis que les visites d’amitié sont surtout assurées par des femmes. La moyenne d’âge est d’environ 75 ans. «Les plus jeunes ont environ 65 ans, mais ils sont peu nombreux. Par contre, j’ai une dame de 92 ans qui s’implique dans la popote roulante», explique Mme Gaumond.
«Plusieurs choisissent de s’impliquer parce qu’ils disent qu’un jour ils en auront besoin. Ils se sentiront ainsi moins intimidés lorsque viendra le temps de demander de l’aide à leur tour. D’autres disent le faire car les aînés à qui ils rendent service leur apportent beaucoup. Il est certain que cela provoque de beaux échanges et même de la complicité.»
L’implication bénévole ne doit pas être une charge de travail, explique Mme Gaumond. «Chaque personne est libre de donner le temps qu’elle veut ou qu’elle a à sa disposition. Certains vont nous donner deux heures par semaine, alors que d’autres font comme s’ils étaient à temps plein. D’autres sont disponibles pour répondre à nos besoins sur appel.»
Les personnes qui s’impliquent ne sont pas laissées à elles-mêmes non plus ajoute-t-elle. «On les encadre, nous donnons des formations sur les bonnes pratiques avec les aînés et sur certaines situations qui pourraient survenir. L’important, c’est de garder ses limites et de dire non au besoin.»